Dernière mise à jour à 08h56 le 30/06
Les premières données extraites de l'une des boîtes noires de l'appareil d'EgyptAir qui s'est écrasé en mer Méditerranée le mois dernier confirment la présence de fumée à bord de l'avion, a déclaré mercredi le Comité égyptien d'enquête sur les accidents aériens dans un communiqué.
L'enregistreur de voix du cockpit (CVR) et l'enregistreur de données de vol (FDR) ont récemment été envoyés à Paris pour réparations. Le Caire a reçu le FDR réparé mardi, tandis que le CVR reste en réparation pour le moment.
"Les données enregistrées concordent avec les messages du système de communication ACARS, qui faisaient état de fumée dans les toilettes et dans les systèmes avioniques", a déclaré le comité dans un communiqué.
Le vol MS804 d'EgyptAir, un Airbus A320, a disparu des écrans radar le 19 mai entre Paris et Le Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français.
"Suite au téléchargement réussi des données du FDR de l'appareil, le décodage et la confirmation de plus de 1 200 paramètres sont en cours. Cela nous permettra ensuite de passer à la phase de lecture et d'analyse des données", a expliqué le communiqué.
Quelques jours après la disparition de l'appareil, le 19 mai, l'armée égyptienne a annoncé avoir découvert des effets personnels de passagers ainsi que des débris de petite taille en mer Méditerranée, à 290 km au nord de la ville côtière d'Alexandrie.
Un peu plus tard, le gouvernement égyptien a engagé un navire français, le Lethbridge John, pour effectuer des recherches en eaux profondes. Le navire a repéré plusieurs sites de débris appartenant à l'appareil accidenté, et a finalement retrouvé les deux boîtes noires de l'appareil. Celles-ci étaient cependant endommagées.
"Certains débris de la partie avant de l'avion portent des traces de suie et de températures élevées", a précisé le comité dans le communiqué. Les enquêteurs ont déclaré qu'une analyse serait effectuée pour tenter d'identifier la source et la cause de ces traces.
"Pour ce qui est du CVR, les réparations sont encore en cours dans les locaux du Bureau français d'enquête sur les accidents aériens", selon le communiqué.
Les causes de ce tragique accident ne sont pas encore connues, et toutes les hypothèses restent ouvertes, qu'il s'agisse d'un attentat terroriste ou d'une panne technique grave. Aucun indice concluant ne permet cependant de trancher en faveur d'une hypothèse ou d'une autre pour le moment.