Dernière mise à jour à 09h27 le 05/07
La ministre ivoirien en charge de la solidarité et de la cohésion sociale Mariatou Koné a réitéré lundi à Abidjan l'appel du gouvernement à l'endroit des exilés et réfugiés ivoiriens depuis la crise post-électorale, afin que ceux-ci rentrent au pays sans crainte.
"Le président de la République a décidé de pardonner. Plusieurs de nos compatriotes sont déjà rentrés dans être inquiétés, et les autres peuvent rentrer sans crainte", a noté Mme Koné lors d'un entretien avec des journalistes.
Selon la ministre, les problèmes posés par certains exilés ont commencé à trouver des solutions.
"Pour la question des maisons occupées, un comité en charge de la libération des biens a été mis sur pied. A ce jour plus de 70% des biens publics et privés ont été libérés", a-t-elle révélé.
Concernant le gel des avoirs, elle a indiqué que les comptes sont en train d'être dégelés progressivement, et que situations seront décantées au cas par cas.
"Nous leur demandons de rentrer pour poser leurs problèmes. Ce n'est pas en restant à l'extérieur que les choses seront résolues, a insisté la ministre.
"Le gouvernement est déterminé à accompagner le retour volontaire de réfugiés", a-t-elle fait savoir, relevant que les exilés ivoiriens sont répartis sur une dizaine de pays dont le Ghana, le Togo, le Liberia, le Cameroun et la Guinée.
Lors d'une adresse à la Nation à l'occasion du Nouvel an, le président ivoirien Alassane Ouattara avait exhorté tous ses compatriotes à s'investir pleinement pour le retour d'une paix définitive dans le pays.
Au plus fort de la crise post-électorale qui a déchiré la Côte d'Ivoire, plusieurs Ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo avaient pris le chemin de l'exil.
Selon des statistiques du Service d'assistance et d'aide aux réfugiés et apatrides (SAARA) et du HCR, sur près de 300.000 Ivoiriens qui avaient quitté le pays au début de la crise pour se réfugier dans des pays limitrophes, les deux tiers ont pu être acheminés à ce jour.
Les autorités et les organisations humanitaires continuent la sensibilisation et des actions "fortes", pour le retour "dans la sécurité et la dignité" des personnes en exil, estimant que la normalité est effective dans le pays.