Dernière mise à jour à 09h41 le 23/08
Muhindo Kababo, citoyen de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé lundi devant la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu (est), qu'il avait été engagé par les islamistes terroristes ougandais des ADF pour participer à un grand nombre de massacres dans le territoire de Beni.
"J'ai passé une année avec les ADF dans la forêt. J'ai été contacté par deux personnes qui sont venues me proposer de travailler pour les ADF et gagner de l'argent. Mais arriver dans la brousse, ils nous ont converti par force en musulman", a-t-il déclaré lors de la deuxième audience du procès dans lequel sont jugés six membres présumés des ADF, accusés de massacres de civiles à Beni.
Ceux qui refusent de devenir musulmans "ont été tués", a-t-il dit.
"Ils nous ont appris comment manipuler les armes (AK47 et autres), tuer à la machette comme nous l'avons fait dans la commune rurale d'Oicha, en territoire de Beni", a-t-il poursuivi.
Parmi les six présumés, il y a deux Ougandais, un Tanzanien et trois Congolais.
Jeudi dernier, Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement congolais, a annoncé que 80 rebelles ougandais des ADF avaient été arrêtés à Beni, quelques jours après le massacre de plus de 50 personnes par les ADF dans la ville de Beni.
Le massacre a été décrit par le président de la RDC Joseph Kabila comme "pur terrorisme".
Les rebelles des ADF, actifs dans l'est de la RDC depuis 1994, sont accusés d'avoir tué plus de 600 civils depuis octobre 2014 dans la ville de Beni.
Début août, le président Joseph Kabila et son homologue ougandais Yoweri Museveni se sont rencontrés et ont convenu d'échangé les informations sur les activités des ADF.