Dernière mise à jour à 10h38 le 18/09
L'ancien ministre délégué burkinabè à la Sécurité sous la transition, le Colonel Sidi Paré, incarcéré dans le cadre des enquêtes du coup d'Etat raté du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, a bénéficié vendredi d'une liberté provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.
Sidi Paré, ancien ministre délégué à la Sécurité sous la transition, est accusé d'avoir "délibérément collaboré" avec les auteurs du coup d'Etat de mi-septembre, est poursuivi pour "complicité".
Le Conseil national de la Transition (CNT, parlement intérimaire) avait voté une mise en accusation de l'ex-président Blaise Compaoré devant la Haute Cour de justice pour "haute trahison" et "attentat à la Constitution".
Le dernier Premier ministre de M. Compaoré, Luc Adolphe Tiao, incarcéré vendredi, et tous les membres de son gouvernement, avaient été aussi mis en accusation pour "coups et blessures volontaires, assassinats et complicités de coup et blessures et d'assassinats".
Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 après 27 ans de pouvoir, avaient brièvement renversé le régime de la Transition.
La résistance à ce putsch a fait une quinzaine de morts et plusieurs centaines de blessés.
Le général Gilbert Diendéré et plus de 80 personnes, dont une vingtaine d'officiers du RSP ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt à Ouagadougou.
Vendredi, alors que le Burkina Faso commémorait le premier anniversaire de ce coup d'Etat, les blessés et les parents des martyrs ont boycotté les cérémonies officielles.