Dernière mise à jour à 08h46 le 08/11
Le Soudan du Sud a déclaré lundi que le Kenya et l'Éthiopie, pays voisins d'Afrique de l'Est, étaient des garants de première importance de l'accord de paix signé pour mettre fin à plus de deux ans de conflit.
Le porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mawien Makol Arik, a déclaré à Xinhua à Juba que la visite du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn le 28 octobre, et le rôle important du Kenya dans les efforts de construction de la paix ainsi que dans le soutien à la construction de capacités du service civil, étaient essentiels pour bâtir des relations solides avec ces pays.
Ces propos surviennent après que l'Éthiopie et le Kenya ont tous deux menacé d'expulsion les hauts responsables rebelles sud-soudanais alliés à l'ex-premier vice-président limogé Riek Machar de leur capitale respective, Addis Abeba et Nairobi.
Le Kenya a récemment donné suite à ses menaces en expulsant à Juba la semaine dernière le porte-parole de M. Machar, James Gatdet Dak, un retournement de situation qui a soulevé l'indignation des responsables de l'Armée populaire de libération du Soudan - En opposition (APLS-IO).
M. Dak a été expulsé à Juba au prétexte d'un message sur Facebook sur lequel il saluait le limogeage controversé par le secrétaire général Ban Ki-Moon du général kenyan Johnson Mogoa Kimani Ondieki, qui dirigeait la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) avant d'être ainsi remercié.
"La décision (de congédier M. Ondieki) a été prise aux Nations unies et non au Soudan du Sud. Nous continuerons de travailler avec le Kenya car nous ne pouvons pas nous passer d'eux", a ajouté M. Arik.
A la suite du limogeage du général Ondieki, le Kenya a menacé de retirer ses 1.300 soldats de maintien de la paix et de se retirer entièrement de l'accord de paix signé en 2015, qu'il a contribué à négocier avec l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour mettre fin à plus de deux années de combat entre l'APLS-IO de M. Machar et les troupes du président Salva Kiir.
"Ils (les Kenyans) doivent participer et être impliqués dans ce processus de paix", a déclaré M. Arik.
Le Kenya, l'Éthiopie et le Soudan ont joué un rôle central dans la construction de la paix dans ce pays pétrolifère pauvre et ravagé par les conflits depuis décembre 2013.