Dernière mise à jour à 09h07 le 10/05
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé lundi le gouvernement du Kenya à revenir sur sa décision de mettre fin à l'accueil de réfugiés dans le pays, annoncée la semaine dernière.
"Une déclaration publiée par le ministère de l'Intérieur a indiqué que le gouvernement kenyan avait dissous son Département des affaires des réfugiés et travaillait à l'élaboration d'un mécanisme de fermeture des camps de réfugiés au Kenya, une décision qui pourrait toucher jusqu'à 600.000 personnes", a rappelé le HCR dans un communiqué de presse, ajoutant que les autorités avaient mentionné des raisons économiques, sécuritaires et environnementales pour expliquer cette mesure.
"C'est avec une profonde inquiétude que le HCR prend note de cette annonce", a poursuivi l'agence, soulignant que, depuis près d'un quart de siècle, le Kenya joue un rôle de premier plan en Afrique orientale et dans la Corne de l'Afrique afin de donner asile aux personnes obligées de fuir la persécution et la guerre.
"La sécurité de centaines de milliers de Somaliens, Sud-Soudanais et d'autres dépend de la générosité du Kenya et de sa volonté d'être un phare en matière de protection internationale dans la région", a martelé le HCR, précisant qu'il était en contact avec le gouvernement kenyan afin de comprendre les implications de cette déclaration.
Le HCR a appelé le gouvernement du Kenya à revenir sur sa décision et à éviter toute action qui pourrait rentrer en contradiction avec ses obligations internationales envers les personnes qui cherchent à se mettre à l'abri du danger et de la persécution.
L'agence a toutefois reconnu que le rôle joué par le Kenya en tant que l'un des principaux pays d'accueil de réfugiés dans le monde a inévitablement eu des répercutions pour le pays et sa population.
Dans la mesure où le monde compte actuellement environ 60 millions de personnes déplacées, le HCR a déclaré que le respect par les pays de leurs obligations en matière d'asile international est plus important que jamais.