Dernière mise à jour à 08h12 le 10/05
Quiconque remportera lundi les élections présidentielles aux Philippines, l'amélioration du bien-être de la population est sans aucun doute une priorité absolue, et cet effort serait inutilement plus difficile sans une relation saine avec la Chine.
En tant que deuxième économie du monde et le premier grand partenaire commercial de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), dont les Philippines sont un membre important, la Chine a grandement contribué au développement de cette région dynamique, composée en grande partie d'économies émergentes.
Avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) proposée par la Chine, et l'élan insufflé au programme de la Route de la Soie maritime du XXIe siècle, qui fait partie de l'initiative chinoise ''la Ceinture et la Route'', de nouvelles opportunités se présentent pour les pays de la région, dont les Philippines.
Malheureusement, au cours des six dernières années sous le régime du président Benigno Aquino, ce pays d'Asie du Sud-Est est tombé progressivement sous l'influence des bellicistes de Washington et de Tokyo, tout en n'obtenant que peu d'avantages et de progrès réels en faveur de son peuple.
Cherchant à établir leur ''rééquilibre vers l'Asie-Pacifique'', stratégie largement interprétée en tant qu'action visant à contenir le développement prospère de la Chine et l'expansion de sa puissance militaire, les Etats-Unis et le Japon ont usé des disputes territoriales non-résolues en mer de Chine méridionale comme une excuse parfaite afin de créer des tensions et de s'immiscer dans la région.
Les Philippines ne sont clairement qu'un pion sur l'échiquier aux yeux des politiciens de Washington et des extrémistes de droite de Tokyo, car ils ne sont intéressés qu'à pousser le pays à construire des bases militaires et acheter des armes.
M. Aquino a été très naïf de croire qu'il pourrait utiliser l'influence de Washington et de Tokyo pour avoir le dessus sur la Chine dans la question de la mer de Chine méridionale, tandis que la Chine est un partenaire sincère de dialogue et de coopération dans la région. Parallèlement, les interventionnistes seront ravis de voir les rancunes et les confrontations, même si elles portent atteinte aux intérêts des Philippins.
Cela a également été une sérieuse erreur de jugement stratégique pour M. Aquino de détourner l'attention de l'ASEAN qui aurait pu se concentrer sur le développement économique et social, avec les disputes bilatérales, ce qui a créé des divisions inutiles et entravé la tâche essentielle du bloc régional.
Manille pourrait se faire mieux entendre à travers une ASEAN forte et indépendante. Mais le pays, n'étant qu'une marionnette de l'Oncle Sam, essaie de manipuler le bloc régional, ce qui sera certainement inutile.
Avec des plans solides comme l'initiative ''la Ceinture et la Route'' et la BAII, qui visent à la coopération, au développement et à l'intégration dans la région, la Chine a montré par ses actes sa véritable aspiration à la coopération mutuellement bénéfique et à la prospérité commune.
Il serait sage pour la nouvelle administration philippine de clairement voir qui est sa véritable ami, et de se joindre à Beijing dans le dialogue et la coopération afin de résoudre leur désaccord tout en sauvegardant ainsi la paix, la stabilité et le développement dans la région Asie-Pacifique.