Dernière mise à jour à 10h42 le 11/03
Bien que le Ghana ait atteint une couverture nationale de l'eau de 80% deux ans avant la date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement de décembre 2015, le système d'approvisionnement en eau du pays est sous la pression, a averti Margaret Macauley, directrice générale de l'Assurance de la qualité de l'eau à la Société ghanéenne de gestion des ressources en eau (GWCL) .
S'exprimant aux médias à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, Margaret Macauley a souligné que la plupart des usines de traitement de l'eau de sa société étaient menacées par la pollution de l'eau et la dégradation de l'environnement qui ont affecté la qualité de l'eau brute dans les bassins.
Selon elle, la plupart des usines de traitement de l'eau du pays étaient gravement menacées par les pressions des activités économiques, y compris l'agriculture le long des rives, l'exploitation forestière et l'exploitation illégale non contrôlée.
Ces pressions affectent la capacité de l'entreprise à s'acquitter de son mandat essentiel, face aux défis tels que "la détérioration de la qualité de l'eau et de la quantité de sources d'eau, une haute consommation de traitement chimique de l'eau et le coût; des pertes opérationnelles très élevées d'environ 50%, en particulier sur les sources affectées par les mines et les coupures fréquentes non programmées", a-t-elle ajouté.
Ces pressions ont également entraîné des coûts de maintenance élevés, le manque de confiance des consommateurs dans l'eau fournie aux clients, la réduction de la durée de vie des usines de traitement, et affectent les recettes et le recouvrement des investissements.
Dans son discours marquant le 60e anniversaire de l'indépendance, le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déploré le niveau élevé de pollution de l'eau dans le pays.
"Lors d'un grand jour comme celui-ci, nous ne pouvons pas ignorer l'état de notre environnement, nous mettons en danger la survie même de la belle et bénie terre que nos ancêtres nous ont laissée. Les forêts denses qui abritaient des arbres, plantes et la faune ont largement disparu".
Ben Ampomah, secrétaire exécutif de la Commission des ressources en eau, l'organe de régulation de toutes les ressources en eau au Ghana, a affirmé à Xinhua que la situation nécessite une action collective puisqu'elle touche tous les Ghanéens.
Le fait que le président aborde une telle question le jour de l'anniversaire de l'indépendance du pays démontre largement la gravité de la question aujourd'hui, a-t-il noté.
"C'est un problème qui devrait être l'affaire de tout le monde, des élèves aux institutions qui sont mandatées pour réglementer l'utilisation de l'eau; des institutions utilisant la ressource à celles qui ont des activités liées à l'eau", notamment les secteurs agricole et minier, a souligné M. Ampomah.