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Le Kenya veut comparer ses Zones économiques spéciales à celles de la Chine

Xinhua | 25.03.2017 10h53

Le Kenya compte comparer ses Zones économiques spéciales (ZES) à celles de la Chine, qui ont transformé avec succès l'économie de ce pays asiatique.

Selon Victor Koh, du Conseil économique et social national (NESC), les ZES de 2.000km² du Kenya, situées dans la ville côtière de Mombasa, peuvent être comparées à celles de Shenzhen en Chine.

"Le Kenya peut emprunter les pratiques et expériences qui ont permis à la Chine de transformer son économie au cours des 30 dernières années afin de créer des opportunités d'emploi", a expliqué à Xinhua l'expert des ZES.

"Notre évaluation montre qu'une fois entièrement opérationnelle, la ZES du port de Mombasa pourra créer 10 millions d'emplois d'ici 2030", a affirmé M. Koh lors d'un forum sur l'accélération des ZES.

Une ZES est une zone géographique désignée économiquement très importante pour un pays, avec des lois économiques libérales et des infrastructures hautement développées. Les zones commerciales désignées aident les investisseurs à réduire leurs coûts, comme par exemple le transport, pour que les fonds excédentaires soient consacrés à la valeur ajoutée. Les ZES chinoises ont réussi à attirer les industries manufacturières qui ont permis l'émergence de la Chine en tant que principal producteur de marchandises au niveau mondial, a souligné M. Koh.

La loi kényane sur les ZES, entrée en vigueur en décembre 2015, prévoit divers avantages fiscaux pour les entreprises qui s'établissent dans ces zones. Ces zones peuvent accueillir des entreprises produisant des marchandises destinées à l'exportation, mais pouvant également vendre au niveau local en payant des taxes locales.

D'après le NESC, le Kenya compte actuellement 8,3 millions de chômeurs et ce chiffre pourrait augmenter à 15 millions si rien n'est fait. Selon M. Koh, si le Kenya fait marcher ses ZES efficacement, il pourra résoudre sa crise actuelle du chômage. "Les ZES sont idéales, car elles peuvent être utilisées pour attirer des industries à forte main d'oeuvre qui aideront à absorber les chômeurs", a-t-il précisé. En 2003, 116 pays développaient des programmes de ZES, employant 43 millions de travailleurs et affichant un commerce mondial annuel de 400 milliards de dollars.

Julius Muia, directeur général du secrétariat de Vision 2030 Kenya, affirme que les ZES sont parfaites pour créer des emplois. "La priorité de la nouvelle politique sur les ZES est que les marchandises soient produites plus près des sources des matières premières et que les investisseurs obtiennent des conditions préférentielles en ce qui concerne les procédures d'octroi de permis", a poursuivi M. Muia. "Plus de dix millions de Kenyans sont sans emploi. Le modèle des ZES permettra de résoudre le problème du chômage à tel point que les effets en seront ressentis", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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