Dernière mise à jour à 16h58 le 04/05
Une force conjointe éthio-soudanaise a lancé des opérations de patrouille pour mettre un terme au trafic humain et au trafic de drogue à leurs frontières communes.
D'après un reportage diffusé sur Radio Fana, média pro-gouvernemental, les deux pays ont mis en place ces patrouilles pour empêcher et combattre le trafic humain et le trafic de drogue et faire face aux menaces sécuritaires à leurs frontières communes.
D'après Abebe Aynete, chercheur à l'EFRSS, réservoir de pensée local dédié aux études stratégiques des relations étrangères éthiopiennes, ces patrouilles conjointes s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par l'Ethiopie pour mieux intégrer les deux économies.
"La patrouille conjointe approfondira l'alliance stratégique entre les deux pays, avec la possible réintégration de l'accord d'exemption de visa comme prochaine étape", a-t-il expliqué.
Les deux pays avaient suspendu cet accord dans les années 1990, après la tentative d'assassinat ratée de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak à Addis-Abeba en 1995, à la suite de laquelle les relations entre les deux pays s'étaient tendues. Le Soudan, qui était alors accusé de soutenir les mouvements islamistes dans le nord-est de l'Afrique, avait refusé de remettre les suspects présumés de cette tentative d'assassinat.
"Le Soudan a signé un accord de coopération en matière de défense avec l'Ethiopie et cette dernière initiative contribuera aux relations bilatérales basées sur un accord gagnant-gagnant sur le long-terme", selon M. Aynete.
Les transports transfrontaliers entre l'Ethiopie et le Soudan ont repris le mois dernier. A ceci s'ajoutent d'autres projets de coopération économique, comme l'utilisation par l'Ethiopie, pays enclavé, des ports soudanais pour ses exportations, ou encore l'importation par le Soudan de 100 MW d'électricité de l'Ethiopie en échange.