Dernière mise à jour à 15h48 le 07/04
Un groupe de cyclistes utilisant des vélos en libre-service, avenue Chang'an à Beijing. Dans les rues de la capitale chinoise, on peut voir un peu partout des gens profiter du printemps au guidon de vélos en libre-service. Pour la seule région de Beijing, on compte déjà plus de 200 000 de ces vélos. Photo prise le 10 mars 2017. (Photo Le Quotidien du Peuple) |
Le système de vélos en libre-service chinois peut aujourd'hui se voir dans de nombreux États américains, permettant aux Américains de se rendre compte des capacités de la Chine à innover. La Chine était naguère connue comme étant le royaume des vélos, et aujourd'hui le système de vélos en libre-service est devenu le dernier champ de bataille du capital mondial, avec de grandes quantités d'argent se déversant dans les applications de location de vélos facturée en fonction du temps d'utilisation. Dans cette industrie émergente, certains grands acteurs cherchent naturellement à se développer à l'étranger, afin d'obtenir des économies d'échelle.
Le quotidien américain Wall Street Journal a ainsi rapporté que Bluegogo, une société de vélos en libre-service basée à Beijing, a procédé à un financement de 58 millions de Dollars US cette année, et elle tâte actuellement le terrain à San Francisco, en Californie, avec la mise en place de 200 de ses emblématiques bicyclettes bleues dans la métropole américaine. Bluegogo a également annoncé que l'entreprise est en discussions avec cinq autres villes américaines au sujet de ce système de vélos en libre-service.
Dans le même temps, deux autres entreprises chinoises du secteur, Mobike et OFO, ont également débarqué aux États-Unis. Mobike et OFO, dont le siège est à Beijing, ont fait une démonstration de leurs vélos en mars à Austin, au Texas, lors de l'exposition « South by Southwest ». Beaucoup de Chinois qui vivent tout au long de l'année en Amérique du Nord ont déclaré avoir enfin l'occasion de découvrir les vélos de Mobike, espérant que la société pékinoise se développe bientôt dans leur ville. De son côté, OFO a clairement indiqué que sa participation à l'exposition était destinée à faire de la publicité pour ouvrir le marché américain ; la société avait par ailleurs indiqué en décembre de l'année dernière avait dit qu'elle lancerait des opérations de service de vélos en libre-service à l'essai dans la Silicon Valley et d'autres endroits.
21 mars le PDG d'Apple Tim Cook est apparu au siège d'OFO situé à Zhongguancun, dans le district de Haidian à Beijing, affirmant qu'il appréciait de se déplacer sur les petites machines jaunes d'OFO, et faisant l'éloge de l'entreprise, en ce qu'elle change la philosophie de déplacement des gens. De son côté, Dai Wei, le PDG d'OFO, a déclaré que le nombre d'utilisateurs actifs quotidiens de vélos OFO a atteint 5 millions, que le nombre de réservations se montait à plus de 10 millions par jour, et que son entreprise était entrée sur les marchés américain, britannique et singapourien. Selon Tim Cook, c'est un cas exemplaire, un concept qui ne pouvait se produire qu'en Chine seulement. OFO espère que d'ici juillet de cette année, quelque 50 000 vélos seront mis en place dans 10 villes américaines.
Depuis le lancement de cette industrie, les vélos oranges de Mobike sont devenus une chose commune dans les rues chinoises. Bloomberg Businessweek a pour sa part rapporté le 21 mars que Mobike a déjà attiré des centaines de millions de Dollars d'investissement de la part de sociétés comme Tencent Holdings, TPG Capital, Temasek Holdings et Foxconn et autres. Et le 21 mars, Mobike a officiellement commencé à proposer ses services à Singapour, faisant de la ville-Etat sa première implantation à l'étranger.
(Par Li Ning, journaliste au Quotidien du Peuple)