Dernière mise à jour à 16h26 le 05/04
Les invités assistent à la cérémonie d'inauguration du site. Photo Gao Shi / pour le Quotidien du Peuple. |
Le 3 avril heure locale, à l'Hôtel de ville de Boston, une voiture de la Ligne Orange du métro de Boston, fabriquée par la société chinoise CRRC Corporation Limited (ci-après CRRC) a attiré un grand nombre de personnes qui se sont arrêtées pour la regarder. C'était la première fois qu'un matériel « Made in CRRC » y rencontrait ses futurs passagers. Le même jour, des représentants du Ministère des transports du Massachusetts à Boston ont personnellement coupé le ruban d'inauguration des voitures de métro fabriquées en Chine.
Depuis son arrivée en 2014 sur le marché américain, le « Made in CRRC » s'est installé dans quatre grandes villes américaines, à savoir Boston, Chicago, Los Angeles et Philadelphie, décrochant des commandes de rames de métro et de bus de banlieue à hauteur de 1 359 exemplaires. Rien que pour les six derniers mois, CRRC a reçu 184 commandes pour les métros de Boston et Los Angeles, et 45 commandes pour des bus de banlieue à Philadelphie. Selon Liu Conglong, président du conseil de la société, non seulement CRRC élargit son marché aux États-Unis, mais elle a aussi réalisé un partage coopératif entre la Chine et les États-Unis dans le domaine des transports ferroviaires.
Springfield, dans le Massachusetts, fut un centre de fabrication industrielle américain, mais ce fut également un endroit où des étudiants chinois comptant parmi les premiers partis à l'étranger comme Rong Hong et Zhan Tianyou entamèrent leur carrière universitaire. Le 3 septembre 2015, jour où débutèrent les activités de l'usine de fabrication de voitures de Springfield, le vieux Mike accrocha sur un mur de son bar, situé dans la rue d'en face, le slogan « Bienvenue à CRRC ». Car la société chinoise avait, dans le respect des traditions et de la culture locales, conservé la vieille usine centenaire de fabrication de voitures de Springfield, suscitant les éloges des résidents locaux.
A Chicago, l'ancienne zone industrielle du Sud-est était la fierté de la ville ; elle a connu les moments de gloire de l'industrie manufacturière de Chicago, mais aussi le long déclin de la « Rust Belt » (la « Ceinture de rouille ») américaine. Le 16 mars, l'usine de Chicago de la société CRRC Qingdao Sifang Locomotive Co., Ltd (ci-après Sifang) a organisé sa cérémonie d'inauguration. Cette arrivée de CRRC a permis à la fabrication de locomotives de chemin de fer de Chicago, qui avait disparu depuis 36 ans, de renaître de ses cendres. Lors de la cérémonie de lancement, le maire de Chicago Rahm Emanuel, d'un côté a levé son pouce, et s'est adressé de l'autre côté aux invités arrivés sur les lieux, disant : « Avec son projet, non seulement CRRC peut servir la région de Chicago, mais aussi se développer aux États-Unis, dans les régions Ouest et même sur le marché national, et fournir des produits fabriqués à Chicago à davantage de villes ». « Je remercie beaucoup CRRC d'avoir fait revenir des projets de fabrication de métros à Chicago ».
Sean Williams, dont trois générations de la famille ont été engagées dans la fabrication de locomotives de chemin de fer, était venu avec ses frères, déjà retraités, assister à l'inauguration de l'usine. « Nous avons toujours été fiers du métro de Chicago, et dans un avenir proche, ce sont les trains circulant sur les rails et fabriqués ici, à Chicago, qui nous rendront fiers ».
« La ville de Chicago, en tant que plaque tournante des transports en trois dimensions aux États-Unis, a amené le développement économique de la grande région de Chicago. Il y a 50 ans, il y avait ici une base de fabrication de matériel ferroviaire, et 50 ans après, c'est au tour de CRRC de continuer à écrire pour nous un avenir meilleur ! », a de son côté déclaré le sénateur américain Richard J. Durbin.
Afin de s'intégrer davantage en profondeur sur le marché américain, CRRC a mis en place une base de recherche et développement en construction de matériel ferroviaire aux États-Unis, recrutant et formant des employés américains. Dans ce cadre, l'usine de Springfield devrait être achevé en l'an 2017, et c'est là que les deux commandes du métro de Boston, au total 418 rames, seront entièrement produites. A Chicago, quand la production aura commencé, la capacité de production annuelle sera d'au moins 168 rames de métro. Dans l'avenir, les matériels chinois qui apparaîtront aux États-Unis auront des « origines sino-américaines ». Liu Chengyong, directeur général de CRRC Sifang États-Unis, a de son côté déclaré qu'ils permettront aux lignes de métro de Chicago, vieilles de 125 ans, de profiter d'une vigueur renouvelée, et de promouvoir la prospérité commune de l'industrie des transports ferroviaires en amont comme en aval.
La ville de Chicago est située à 41,8 degrés de latitude Nord, le temps y est donc froid. Pour répondre à l'environnement d'exploitation particulier du métro de Chicago, les rames utilisées à Chicago seront équipées des nouvelles technologies des trains à grande vitesse EMU résistants au froid tels qu'ils circulent sur la ligne Lanzhou-Xinjiang, pour assurer une conduite sûre et une bonne expérience pour les passagers du métro.
À Los Angeles, CRRC a également introduit un certain nombre de produits d'accessoires et de matériel de transport ferroviaire d'entreprises de Guangzhou, Shenzhen et d'autres endroits de Chine, permettant une exportation globale de la chaîne de l'industrie chinoise des transports ferroviaires. Ces entreprises fourniront ainsi des équipements de chauffage et de ventilation, de climatisation, d'éclairage et autres aux entreprises de fabrication de véhicules de transport ferroviaire de tous les États-Unis, créant des emplois, mais permettant aussi aux entreprises chinoises aux États-Unis de gagner un plus large espace de développement.
Le maire de Chicago Rahm Emanuel prononce un discours. Photo Gao Shi / pour le Quotidien du Peuple.
(Par Gao Shi, journaliste au Quotidien du Peuple)