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Attentat suicide dans le métro de Saint-Pétersbourg, 14 morts et plus de 50 blessés

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.04.2017 08h24

Une attaque à la bombe dans le métro de Saint-Pétersbourg qui a eu lieu lundi a fait 14 morts et plus de 50 blessés ; selon les autorités russes, l'attentat a été mené par un kamikaze originaire du Kirghizistan, une République d'Asie centrale. Le Comité d'enquête russe a déclaré que l'attaque a été menée par un certain Akbarjon Djalilov, 22 ans, identifié plus tôt par les autorités kirghizes en tant que ressortissant russe né au Kirghizistan. Les enquêteurs ont réussi à relier l'ADN de Djalilov à une autre bombe laissée dans une deuxième station de métro qui a été désactivée par les autorités.

Mardi, le Ministère russe de la santé a augmenté le nombre de morts de 11 à 14, bien qu'on ne sache pas encore clairement si ce chiffre comprend ou non le terroriste. Par ailleurs, 4 des dizaines de personnes blessées sont en état critique, a déclaré la Ministre de la santé, Veronika Skvortsova. L'explosion a eu lieu entre les stations Sennaya Ploshchad et Tekhnologichesky Institut lundi vers 14h40. Les photographies de la scène ont montré des corps recouverts de bandages et ensanglantés transportés de la station où le train s'était arrêté. D'autres ont montré des corps allongés près du train à la station Tekhnologichesky Institut, remplie de fumée. Selon les enquêteurs russes, la deuxième bombe, plus importante, a été trouvée et désactivée dans une autre station, Ploshchad Vosstaniya, et y aurait été déposée par Djalilov.

« Les criminels ont trouvé son ADN sur un sac contenant la bombe abandonnée à la station de métro Ploshchad Vosstaniya », a déclaré dans un communiqué le Comité d'enquête russe, ajoutant que les images de vidéosurveillance ont également été utilisées pour arriver à leurs conclusions. Les rapports antérieurs des médias d’État ont cité des sources d'application de la loi indiquant que ledit dispositif avait été caché dans un extincteur et était plus grand que celui qui a explosé, et contenait environ un kilo de TNT. Dans le même temps, le conducteur du train, Alexander Kaverin, a été célébré en Russie pour avoir continué jusqu'à la prochaine station après l'explosion, ce qui a permis une évacuation rapide des passagers. « À ce moment-là, il n'y avait aucune question de peur. C'était juste une question de travail. J'ai agi selon les instructions, car nous avons des instructions élaborées spécialement pour ce genre de cas. Nous avons eu des explosions avant et je pense que ces instructions sont très intelligentes et très correctes », a-t-il dit.

Erlan Abyldaev, le Ministre des affaires étrangères du Kirghizistan, a confirmé que l'explosion était une attaque suicide, mais a déclaré que les motifs de l'auteur n'étaient pas clairs. « En ce qui concerne le lien avec le radicalisme islamique, nous devons attendre pour en savoir plus jusqu'à ce que l'enquête donne tous ses résultats », a déclaré M. Abyldaev lors d'une conférence de presse avec le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le Kirghizistan est un pays à majorité musulmane situé en Asie centrale et qui compte environ 6 millions d'habitants. Il faisait autrefois partie de l'Union soviétique et reste un allié proche de la Russie. Le Kirghizistan abrite par ailleurs une grande population de Tchétchènes, qui furent déplacés de la Tchétchénie -une province russe- pendant la Seconde Guerre mondiale. Moscou lutte encore contre une insurrection en Tchétchénie et a mené des guerres sur le territoire. On ne sait pas encore clairement si le suspect de l'attentat du métro avait ou non des origines tchétchènes.

Rien en l'état ne permet donc de relier l'attentat aux rebelles tchétchènes, mais plusieurs attaques qui avaient eu lieu précédemment avaient été perpétrés en soutien aux causes séparatistes du Caucase du Nord de la Russie, dont les mouvements en Tchétchénie et au Daghestan. En décembre 2013, un attentat-suicide liée à un réseau au Daghestan dans une gare de Volgograd avait ainsi tué au moins 16 personnes. Le lendemain, dans la même ville, un attentat-suicide sur un trolley avait tué 14 personnes. En 2010, deux femmes-kamikazes liées à l'insurrection tchétchène s'étaient fait exploser dans deux stations de métro de Moscou, tuant 40 personnes, et en 2002, des rebelles tchétchènes avaient tué 170 otages dans un théâtre de la capitale russe, Moscou.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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