Dernière mise à jour à 09h05 le 15/06
Le Soudan du Sud a accusé mercredi le Soudan de soutenir les rebelles SPLA-Opposition (SPLA-IO) avec des munitions et de la logistique suite à des affrontements renouvelés près de la frontière soudanaise au début de la semaine.
Santo Domic Chol, porte-parole adjoint de l'armée sud-soudanaise, a déclaré aux journalistes mercredi soir que les rebelles alliés à l'ancien premier vice-président, Riek Machar, ont lancé plusieurs attaques aux positions de l'armée dans le nord du Haut-Nil.
M. Chol a insinué que les forces armées du Soudan (SAF) offraient des matériels de logistique, de formation et des armes aux rebelles, et a accusé que le Soudan avait permis aux chefs rebelles du Soudan du Sud vivant à Khartoum de planifier leurs opérations et que les SAF ont offert leurs bases à la frontière aider les forces de SPLA-IO à recueillir des renseignements et lancer des opérations militaires contre l'armée sud-soudanaise.
Paul Lam, porte-parole adjoint de SPLA-IO, a démenti avoir reçu le soutien de Khartoum. "C'est une accusation sans fondement du gouvernement de Juba. Ils sont conscients de notre morale sans faille pour défendre nos territoires et les chasser des régions qu'ils nous ont prises, et ont maintenant peur de perdre. Le gouvernement de Khartoum ne nous aide pas de toute façon", a-t-il déclaré.
La dernière escalade de la violence s'est produite alors que des appels au cessez-le-feu et à la mise en œuvre intégrale de l'accord de paix d'août 2015 ont été lancés par les dirigeants du bloc régional, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), réunis récemment à Addis-Abeba.
Le Soudan et le Soudan du Sud, au début de cette année, se sont engagés à rétablir la coopération bilatérale, après des années de litiges concernant la délimitation de la frontière, les tarifs de transit du pétrole et la région d'Abyei, riche en pétrole.
Le mois dernier, le président soudanais Omar el-Béchir a accusé le Soudan du Sud et l'Égypte de soutenir les rebelles dans sa région occidentale du Darfour, accusation rejetée par Le Caire et Juba.