Dernière mise à jour à 15h59 le 14/06
Selon un directeur général de l'agence de notation Moody's qui s'est exprimé mardi, la majorité des entreprises chinoises classées ne sont pas affectées par la récente dégradation de la dette souveraine du pays.
Il n'y a pas d'impact réel sur la plupart des entités privées ni celles dont les perspectives ont déjà été évaluées ou qui ont affiché des progrès, a déclaré Michael Taylor, directeur du crédit de Moody's en Asie Pacifique, lors d'une conférence de mi-année sur les perspectives, qui a eu lieu à Beijing.
D'après une note publiée par l'agence, 80% des entités chinoises classées ne sont pas affectées par la l'abaissement de la note de la Chine.
Le mois dernier, Moody's a déclassé la cote souveraine de la Chine d'un cran, la faisant passer de Aa3 à A1, tout en relevant ses perspectives de négatives à stables.
Ce changement est intervenu au moment où Moody's s'attend à ce que la dette générale de la Chine augmente, bien que les réformes en cours soient susceptibles de transformer l'économie et le système financier au fil du temps, a souligné M. Taylor.
La Chine s'était précédemment engagée à mettre en œuvre une politique budgétaire plus proactive en 2017 pour soutenir la croissance économique, avec un objectif de déficit budgétaire de 3% du PIB, soit 2 380 milliards de Yuans pour l'année, soit une augmentation de 200 milliards de Yuans d'une année sur l'autre.
L'agence de notation prévoit une augmentation de la dette publique chinoise, qui devrait atteindre 40% du PIB en 2018 et près de 45% d'ici 2020.
« Nous ne nous attendons pas à ce que la cote souveraine change dans un proche avenir », a déclaré Marie Diron, directrice générale associée du groupe de risque souverain de Moody's, ajoutant que la mise en œuvre des réformes structurelles attirera la plus grande attention.
L'urbanisation en cours n'a pas encore libérer tout le potentiel de consommation, a-t-elle encore souligné.