Dernière mise à jour à 09h55 le 01/07
Au moins 22 personnes ont été tuées lors des affrontements intercommunautaires, déclenchés depuis mercredi dernier dans la ville centrafricaine de Zemio (sud-est), a fait savoir vendredi un député du pays.
Il s'agit des combats entre des bergers peuls musulmans et des milices d'auto-défences à Zemio, localité frontière située à plus de 1.000 kilomètres à l'est de la capitale Bangui. Certains témoins locaux parlent également des hommes armés venant de Bangassou (sud-est) avec l'appellation d'auto-défence.
"Il y avait déjà 22 morts le 28 juin (...) et il y a de nombreuses personnes brûlées à l'intérieur des maisons", a déclaré à Bangui Dalou Wamboli, parlementaire centrafricain d'origine de la même région de Zemio sans pouvoir donné un bilan actualisé.
Selon le sous-préfet de la ville Jacques Balétchima, ces conflits armés ont été provoqués par une simple dispute autour d'une moto entre "un jeune d'un village à 25 kilomètres de Zemio" qui a voulu réparer sa moto dans la ville et "un autre de la communauté musulmane" qui s'est déclaré propriétaire de la moto mais sans avoir des pièces afférentes.
Selon les témoignages, des habitations et des lieux de culte ont été incendiés. Certaines maisons non loin du bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont été également brûlées, a noté vendredi en Suisse Andrej Mahecic, porte-parole du HCR, disant "extrêmement préoccupé de la résurgence de la violence dans certaines régions de la République centrafricaine".
Ces affrontements font suite à la crise sécuritaire à Bria (centre-est) du 20 juin tuant plus de cent personnes. Des troupes supplémentaires de maintien de la paix des Nations Unies (MINUSCA) ont été déployées à Zemio.