Dernière mise à jour à 08h39 le 06/07
Le parlement nigérian a annoncé mercredi qu'il allait enquêter sur l'implication de l'ancien président Goodluck Jonathan dans un contrat de pétrole scandaleux.
Dans un communiqué, le bureau exécutif de la Chambre des représentants a affirmé qu'il attendait le témoignage de M. Jonathan lors de l'enquête en cours sur un contrat du pétrole du Malabu.
Le contrat controversé de 1,3 milliard de dollars concerne "OPL 245", l'un des champs pétroliers les plus riches du Nigeria. Il est également considéré comme le champ pétrolier le plus prometteur en Afrique de l'Ouest.
Le bloc pétrolier, avec un gisement estimé à environ 9 milliards de barils de pétrole brut, a été vendu à Shell et à ENI pour une somme de 1,3 milliard de dollars en 2011, alors que M. Jonathan était encore président nigérian.
Cependant, il a été allégué que l'argent a ensuite été partagé par plusieurs responsables du gouvernement au Nigéria sous forme de pots-de-vin, alors que le gouvernement ne disposait que de 210 millions de dollars comme recette pour la signature du contrat sur l'OPL 245.
M. Jonathan et d'autres responsables nigérians, y compris un ancien procureur général du pays, Mohammed Bello Adoke et un ancien ministre du Pétrole, Diezani Alison-Madueke, ont été accusés d'avoir reçu des pots-de-vin dans l'affaire.
L'affaire fait l'objet d'une enquête au Nigeria, en Italie et aux Pays-Bas en raison de la participation présumée des multinationales Shell et l'ENI.
Le parlement nigérian a annoncé qu'il convoquerait M. Jonathan pour demander son explication, qui a toujours dénié son implication dans l'affaire.
M. Adoke, a récemment affirmé que toutes ses actions étaient motivées par M. Jonathan. L'agence anti-corruption du Nigéria, la Commission des crimes économiques et financiers, avait déposé une plainte pénale de neuf chefs d'accusations contre M. Adoke et huit autres accusés d'implication dans ce scandale.