Dernière mise à jour à 08h57 le 11/07
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a achevé sa conférence politique par des recommandations sur la définition d'une politique en matière d'éducation, de santé, de science et technologie et de gouvernance, afin d'améliorer la qualité de ces services, a déclaré lundi un responsable de l'ANC.
Lors d'un point presse à Johannesburg, le président du sous-comité sur l'éducation au sein du comité exécutif national (NEC) de l'ANC, Naledi Pandor, a rapporté que "la conférence a recommandé que l'ANC renforce ses capacités de politique, de contrôle et d'évaluation".
"L'ANC doit assurer la coordination entre les services et l'harmonisation des politiques et incitations pour soutenir et encourager l'innovation et veiller à l'augmentation des produits et technologies locaux", a dit le responsable.
Le parti au pouvoir recommande également une intensification de l'implication du public et la promotion de la science, de la technologie et de l'innovation, pour veiller à ce que les institutions éducatives publiques qui forment les professionnels des sciences et technologies disposent de meilleures ressources et que les personnes d'origine modeste bénéficient d'aides pour accéder à ces institutions.
"L'ANC doit guider la société pour avoir une opinion plus positives de nous-mêmes et de nos capacités d'innovation. Nous voulons créer des points d'accès Wi-Fi gratuits et davantage d'attention doit être accordée aux villages et régions rurales", selon M. Pandor.
L'ANC souhaite voir une amélioration des résultats de l'enseignement et de l'apprentissage, ainsi que des compétences des formateurs, et en particulier du personnel de direction des établissements.
"L'ANC assume la pleine responsabilité de guider la société pour protéger les établissements publics tels qu'écoles, bibliothèques, lycées, universités, hôpitaux et cliniques. L'ANC et ses partenaires d'alliance maintiennent et consolident des relations de travail avec le secteur de l'éducation primaire afin de réduire les conflits susceptibles d'entraîner des troubles sociaux, une baisse du temps d'enseignement et d'apprentissage, et des préjudices potentiels pour les ressources de l'immobilier et de l'éducation", a-t-elle ajouté.
Obed Bapela, membre du sous-comité du NEC de l'ANC sur la législature et la gouvernance, a déclaré que son parti souhaitait être moderne tout en conservant sa dimension historique de parti de la libération du pays.
Le parti a recommandé qu'une commission présidentielle soit établie pour passer en revue les provinces et leurs fonctions et vérifier si des changements s'imposent. Cette commission devrait achever son travail avant le Congrès électoral de l'ANC en décembre 2017, a-t-il dit.
"Nous avons convenu que l'ANC devrait jouer un rôle de première ligne dans la régénération morale de la société. Nous devons mobiliser les communautés sur la question de la corruption et développer une culture de dénonciation de la corruption et de récompense des lanceurs d'alerte. Le parti est préoccupé par la corruption et souhaite la combattre de front", a dit M. Bapela.
Ces recommandations comprennent le renforcement des politiques des entreprises publiques et de leur surveillance. Elles seront débattues au niveau des différents bureaux du parti dans le pays, et une décision sera prise lors du congrès de l'ANC en décembre 2017.
La 4ème Conférence de politique nationale de l'ANC a eu lieu du 30 juin au 5 juillet 2017.