Dernière mise à jour à 08h42 le 30/08
Le président kenyan Uhuru Kenyatta a appelé mardi la Cour suprême à rejeter une demande d'annulation des élections déposée par son principal adversaire, Raila Odinga, qui selon le président ne reposerait pas sur des preuves solides.
Les avocats de M. Kenyatta ont fait valoir devant les juges en séance à Nairobi que la requête de M. Odinga serait fondée sur des rumeurs et des allégations pour lesquelles le dirigeant d'opposition n'a fourni aucune preuve.
"Même en appliquant les critères de preuve les moins strictes, cette demande ne peut qu'être rejetée", a déclaré Ahmednasir Abdulahi, avocat de M. Kenyatta, en ouverture de la requête du demandeur.
M. Abdullahi a fait valoir qu'une élection présidentielle ne pouvait être invalidée que selon l'Article 38 (2) de la Constitution qui stipule que "chaque citoyen a le droit à des élections libres, équitables et régulières basées sur le suffrage universel et la libre expression de la volonté des électeurs pour chacun des postes établis dans la présente Constitution".
M. Abdullahi a déclaré que selon son interprétation de la loi : "dans 99% des cas, on ne peut invalider une élection présidentielle à cause de transgressions des électeurs. Peut-être que le 1% restant s'applique s'il s'agit de l'organe électoral (IEBC). C'est tout ce qui concerne les électeurs. Je montrerai à la Cour pourquoi je considère cette demande comme une œuvre de science-fiction".
"C'est seulement si on peut montrer qu'un électeur autorisé à voter s'est vu refuser le droit d'exercer son droit politique que le tribunal peut annuler une élection présidentielle", a-t-il fait valoir.
M. Odinga a déposé auprès de la Cour suprême une requête en annulation du résultat des élections, affirmant que l'IEBC avait favorisé son rival, M. Kenyatta, dans le déroulement des élections.
M. Odinga a également fait valoir dans les documents soumis au tribunal que ses décomptes de voix avaient dans certains cas été réduits systématiquement, pour gonfler ceux de M. Kenyatta, et que les erreurs enregistrées dans l'ensemble du processus étaient trop importantes pour affirmer que M. Kenyatta a bel et bien remporté les élections.
M. Odinga a aussi souligné que des résultats ont été transmis depuis des circonscriptions inconnues, et par des responsables non répertoriés.
Pour sa part, M. Kenyatta a affirmé par la voix de ses avocats que le scénario présenté par M. Odinga ne pourrait convaincre qu'un réalisateur d'Hollywood. "La requête de M. Odinga est comme un [scénario de] science-fiction qui ne pourrait convaincre qu'un réalisateur d'Hollywood", a-t-il dit.
M. Odinga, qui a contesté avec succès une élection en 2013 et déclenché alors des manifestations post-électorales violentes, a contesté les élections et soumis sa demande d'annulation à la justice, une nouvelle rassurante pour beaucoup de Kenyans qui craignaient une répétition des manifestations et des violences de 2007.
En 2013, le tribunal avait finalement jugé qu'une grande partie des preuves avaient été déposée hors des limites de délai, frustrant les partisans de M. Odinga et jetant le doute sur l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Toutefois, M. Odinga a fait vœu de poursuivre sa quête d'une société libre, juste et démocratique en demandant réparation par la justice pour les fraudes électorales qui l'ont privé de la victoire lors des élections du 8 août, dans un contexte de forte participation.
Les affirmations de fraude ont déclenché des manifestations violentes dans les bastions de l'opposition, avec des heurts entre la police et les civils contestant les résultats, depuis l'annonce de la victoire de M. Kenyatta par la commission électorale le 11 août.
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