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Centrafrique : la MINUSCA déploie des casques bleus pour faire face aux affrontements armés

Xinhua | 21.10.2017 10h29

Consciente "des violences d'une grande ampleur" à Pombolo (sud-est) entre les groupes d'autodéfense et les éléments d'Ali Darass, le chef rebelle peulh et président de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), la mission onusienne de paix en Centrafrique MINUSCA a décidé de faire "parvenir dans la localité des casques bleus qui ont commencé à prendre position", a appris vendredi Xinhua auprès de la mission.

La MINUSCA a reconnu qu'elle "ne disposait d'aucun soldat de la paix à Pombolo jusqu'alors et que les casques bleus qui viennent d'y être déployés vont apprécier la situation pour y répondre correctement", a indiqué un communiqué de la mission rendu public la veille.

Depuis mercredi dernier, des affrontements meurtriers ont opposé des groupes d'autodéfense aux éléments de l'UPC dans la commune d'élevage de Pombolo à l'ouest de la préfecture du Mbomou (sud-est). Les premiers bilans, d'après certaines sources dans les localités voisines, font état d'une vingtaine de personnes tuées et plus d'une cinquantaine de blessés parmi les civils.

Pour y faire face, la MINUSCA a fait parvenir dans la localité un hélicoptère de reconnaissance aérienne et des casques bleus arrivés hier à partir de la ville centrafricaine de Bangassou (quelque 115 kilomètres à l'est de Pombolo).

A quelques jours de la visite en Centrafrique du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à compter du 24 octobre, les affrontements entre les groupes armés se sont intensifiés.

Le 12 octobre dernier, des groupes d'autodéfense ont fait irruption dans une bourgade à Kembé (sud-est), tuant entre 20 et 25 personnes qui étaient en train de prier dans une mosquée.

Dans la ville centrafricaine de Batangafo (extrême-nord), deux jours d'affrontements ont opposé des ex-seleka à des anti-balaka. Quelques leaders de ces groupes armés ainsi que des chefs de village, selon les témoignages, y ont laissé leur vie.

Malgré l'accalmie depuis l'arrivée des casques bleus, tous ces affrontements font dire aux ONG humanitaires que la RCA s'enfonce de nouveau dans le chaos, puisqu'une grande partie du territoire est aux mains des groupes armés qui s'affrontent, faisant craindre aux Nations Unies la menace d'une épuration ethnique.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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