Centrafrique : les grands lacs préconisent des mesures robustes pour rétablir la sécurité en RCA

Le 7ème sommet ordinaire de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) tenu à Brazzaville au Congo jeudi dernier a proposé de nombreuses pistes face à la crise dans laquelle s'enlise la République centrafricaine (RCA), a appris samedi Xinhua lors d'une déclaration du conseiller en communication et porte-parole de la présidence Albert Yaloké Mokpème.

Les batteries de solutions, d'après Yaloké Mokpème, concernent le désarmement par des voies autorisées des rebelles qui rejettent le processus de désarmement, de démobilisation, de reconversion et de rapatriement (DDRR) par la mission onusienne MINUSCA, ainsi que la formation des Forces armés centrafricaines (FACA) et leur déploiement sur le terrain. L'option de la constitution d'une brigade pilote chargée de stabiliser la RCA a été acceptée.

Sur d'autres plans, M. Mokpème a évoqué l'impérieuse nécessité de la montée en puissance des FACA, en leur fournissant des équipements, avec le concours des Etats membres de la CIRGL et ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).

A peine les Nations unies prenaient la relève de la Mission internationale africaine de soutien à la Centrafrique (MISCA) le 15 septembre 2014 qu'elles imposaient un embargo sur l'importation des armes en direction de la République centrafricaine. Ce qui, de facto, a fragilisé l'opérationnalisation des FACA, alors qu'en face, les groupes armés ont conservé leurs capacités, comme l'a reconnu à New York le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Trois ans et deux mois plus tard, la crise semble reprendre ampleur et se traduit par les fréquentes querelles de positionnement des groupes armés et dont les populations civils font innocemment les frais.

Déjà, des voix s'élèvent pour exiger de la MINUSCA de repousser les groupes armés dans les autres localités comme elle l'avait fait dans la ville centrafricaine de Bocaranga (nord-ouest).

A partir de mardi prochain, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, séjournera en Centrafrique. Il se rendra dans certaines villes très affectées par les conflits. Il a inscrit à son programme d'échanger avec les autorités nationales sur les stratégies devant sortir le pays de la crise et également d'évaluer les besoins de la mission pour mieux assurer la protection des civils.