Dernière mise à jour à 09h02 le 27/10
Le Burkina Faso commémore, à partir de ce jeudi, le 3ème anniversaire de l'insurrection populaire qui a abouti à la chute de l'ex-président Blaise Compaoré, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
"Cet hommage aux martyrs se déroulera du 26 au 31 octobre 2017 dans les treize chefs-lieux de région du pays. Il s'agit d'actions de salubrité dans les cimetières où reposent les martyrs et dans les sites symboliques dédiés aux héros nationaux et d'organisation d'offices religieux et coutumiers", a souligné le gouvernement, dans un communiqué, à l'issue du conseil des ministres.
Le communiqué précise que la commémoration prendra fin le 31 octobre 2017 par une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs au monument des martyrs à Ouagadougou, sous le patronage de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso.
Les 30 et 31 octobre 2014, des milliers de burkinabè se sont opposés au régime de Blaise Compaoré qui cherchait à modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
Une trentaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. Des édifices publics et privés ont été incendiés et saccagés par les manifestants.
La contestation avait fini par contraindre M. Compaoré à démissionner et à se réfugier en Côte d'Ivoire.
La chute de M. Compaoré avait par la suite ouvert la voie à une transition qui a été couronnée par des élections, sans les ténors de l'ex-parti au pouvoir.
Cette exclusion avait conduit les militaires proches de Blaise Compaoré à tenter de renverser le régime de la Transition par un coup d'Etat.
Le coup de force avait avorté grâce à la mobilisation de la société civile et une partie de l'armée restée fidèle aux autorités de transition. Toutefois, des dizaines de personnes ont perdu la vie lors de la riposte.
Trois ans après ces évènements qui ont marqué l'histoire politique du Burkina Faso, la justice peine à faire la lumière.
Le général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du putsch et une centaine d'autres militaires sont dans le collimateur de la justice militaire dans cette affaire.
Leur audience de mise en accusation qui s'est ouverte, mercredi, devant le tribunal militaire de Ouagadougou, se poursuit.