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Le président zimbabwéen promet des mesures de répression contre la corruption

Xinhua | 15.12.2017 09h15

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a promis jeudi d'adopter des mesures de répression contre la corruption et a averti qu'il nommerait et déshonorerait tous ceux qui ont détourné des fonds sans pouvoir le rendre.

M. Mnangagwa a décidé de permettre à tous les individus qui ont sorti de l'argent de le rapatrier sans qu'aucune question ne leur soit posée ou qu'ils ne soient arrêtés, et ce jusqu'en février 2018.

Lors de sa première réunion du comité central de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir) depuis son arrivée au pouvoir il y a trois semaines, M. Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe, a déclaré que le pays devait se débarrasser de la corruption et créer des emplois.

"J'ai entre les mains une liste des individus qui ont sorti de l'argent. Alors en mars, à l'expiration de la période de grâce de trois mois, toute personne n'ayant pas écouté mon appel sera désignée et déshonorée", a fait savoir M. Mnangagwa.

Il a ajouté que le parti au pouvoir doit se réorienter pour ne pas se concentrer uniquement sur la politique mais également sur l'économie.

"Nous ne pourrons pas accomplir grand-chose tant que le sens du travail du parti n'aura pas évolué et continuera de ne regarder que la politique. Nous voulons la politique et l'économie. Les meilleures politiques viennent du marché, d'où proviennent les moyens de subsistance", a-t-il ajouté.

Il a souligné que son administration ne perdrait pas de temps à mettre en place les mesures pour attirer les investissements directs étrangers et faire en sorte que le Zimbabwe devienne un lieu sûr pour les capitaux étrangers.

Parmi ces mesures, le gouvernement a abandonné la semaine dernière la loi d'indigénisation limitant l'actionnariat étranger à 49%. Cette contrainte ne s'applique désormais qu'à deux secteurs miniers, à savoir le platine et les diamants.

Tout en appréciant le soutien reçu par son administration de la part des pays de la région et du reste du monde, le président a réaffirmé son appel à la levée des sanctions occidentales à l'encontre du Zimbabwe.

Il a expliqué que les sanctions ont paralysé le développement national. Toutefois, à la veille de son discours, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils maintiendraient les sanctions contre le Zimbabwe jusqu'à ce que sa nouvelle administration s'engage à mettre en place des réformes politiques.

Cette décision a été prise après que des membres de l'opposition zimbabwéenne et de la société civile du pays s'étaient exprimés cette semaine devant le comité du Sénat américain sur les relations étrangères en faveur du maintien des sanctions contre le Zimbabwe.

M. Mnangagwa a réitéré que son administration ferait ses efforts en sorte que les élections l'année prochaine soient crédibles, libres et équitables.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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