Dernière mise à jour à 10h37 le 18/12
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a donné 30 jours aux dirigeants politiques bissau-guinéens pour mettre fin à l'impasse politique qui dure depuis plus deux ans dans leur pays, a annoncé le président José Mario Vaz samedi à son retour du sommet de la CEDEAO à Abuja.
Selon le chef d'Etat, la position de la CEDEAO est indiquée dans le communiqué final du sommet, au cours duquel la situation politique en Guinée-Bissau a été débattue.
Les dirigeants de l'organisation sous-régionale africaine ont donné ce délai aux acteurs politiques afin qu'ils puissent appliquer une feuille de route proposée par le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, visant à mettre pleinement en oeuvre l'Accord de Conakry, qui prévoit la nomination d'un Premier ministre de consensus, selon le communiqué.
L'Accord de Conakry est un instrument proposé par la CEDEAO en octobre 2016 pour mettre fin à la crise politique en Guinée-Bissau, mais sa mise en œuvre continue de faire débat entre les dirigeants bissau-guinéens.
"Pour permettre la mise en œuvre consensuelle du projet proposé, la conférence a mandaté le Président Alpha Condé de la Guinée et Faure Gnassingbé du Togo pour engager des consultations avec toutes les parties, dans les 30 jours, après quoi des sanctions collectives et individuelles seront appliquées aux entités qui entravent la mise en œuvre de l'Accord de Conakry", ont souligné les dirigeants de la CEDEAO.
Ils ont également noté que, malgré les recommandations de la dernière conférence de l'organisation tenue au Libéria en juin, il n'y avait eu aucun progrès dans la mise en œuvre de l'Accord.
La CEDEAO a appelé les organisations internationales, notamment l'ONU et l'Union africaine, à l'accompagner dans l'application des sanctions à imposer aux parties qui ne respecteraient l'Accord.