Dernière mise à jour à 10h37 le 18/12
"Les décisions que nous avons prises n'ont pas d'impact immédiat, il faut compter deux ans", a déclaré le président français, Emmanuel Macron, à propos des effets attendus de la réforme du Code du travail, lors d'un entretien sur la chaîne française France 2 dimanche soir.
"Sur le chômage j'ai pris mes responsabilités, j'ai fait la réforme la plus importante que la France a évitée depuis vingt ans", a-t-il affirmé, rappelant que le gouvernement français avait réduit de 10 milliards d'euros la fiscalité appliquée aux entreprises et aux ménages : "Il faut lancer les réformes dès le début du mandat pour ensuite avoir des résultats", a-t-il souligné.
Interrogé sur sa baisse de popularité, Emmanuel Macron a répondu qu'il fallait "accepter la part d'impopularité qui va avec certaines réformes et quand on est impopulaire, il faut le mériter". "La pire des choses, c'est que les gens ne vous aiment pas sans bonne raison", a-t-il dit.
Le président français a également évoqué une réflexion sur l'audiovisuel public qui sera lancée début 2018, estimant que "les usages sont en train de changer".
Sur le sujet du climat, le président français a souligné qu'il n'est pas "un activiste du climat depuis des décennies", expliquant avoir été "convaincu" par des gens, notamment au sujet du glyphosate. "Je suis convaincu qu'on peut avoir un dynamisme économique et une exigence écologique", a-t-il indiqué.
Emmanuel Macron a fait savoir qu'il souhaitait "fermer durant ce quinquennat toutes les centrales thermiques et à charbon" et encourager la production d'énergie nucléaire : "la meilleure manière décarbonée de faire de l'électricité" selon lui.
"Si je ferme demain une centrale nucléaire, je ne peux pas la remplacer par de l'énergie renouvelable, parce qu'une centrale nucléaire fournit de l'électricité toute l'année en continu. Le renouvelable, c'est une énergie intermittente", a-t-il expliqué.
Il est également revenu sur la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de Paris : "Le moteur de sa décision, c'est qu'il s'y était engagé pendant sa campagne, donc il considère que c'est ce qu'il doit à ses électeurs. Ça, je ne peux que le respecter. Mais il y a une règle dans le droit international : quand on signe un accord, même si c'est son prédécesseur qui l'a signé, on doit le respecter".
"On ne peut pas prétendre garantir l'ordre international et sortir du droit quand cela ne nous arrange plus. Donc, je pense que c'est une vraie erreur", a-t-il précisé.