La Libye ne peut pas gérer à elle seule l'immigration clandestine

Le Premier ministre libyen soutenu par l'ONU Fayez Serraj a déclaré mercredi que la Libye ne peut pas gérer toute seule le problème d'immigration clandestine.

M. Serraj a fait ces remarques à Tripoli lors d'une rencontre avec le ministre en charge des Affaires congolaises à l'étranger (RDC), Emmanuel Ilunga.

Selon le service de presse du Premier ministre, la rencontre a permis d'aborder les questions relatives aux relations bilatérales et à la coopération entre les deux pays en matière d'immigration clandestine.

"La situation normale pour eux (les immigrants), c'est d'être dans leurs pays afin de contribuer à leur développement, ou le départ dans des conditions normales sans se lancer dans des aventures risquées", a dit M. Serraj à M. Llunga pendant la rencontre.

M. Serraj a confirmé que la Libye s'occupe de dizaines de milliers de migrants, en dépit des circonstances difficiles que subit actuellement le pays.

M. Serraj a dit que la Libye "ne peut pas régler ce problème toute seule, notamment en raison du fardeau sécuritaire, humanitaire et économique dont il est assorti, les pays d'origine et de destination doivent coopérer".

M. Ilunga a dit que sa visite en Libye a pour but de "rencontrer des immigrants clandestins congolais et de leur demander de rentrer dans leur pays de leur plein gré".

À cause de l'insécurité et du chaos qui règnent dans le pays depuis le soulèvement de 2011 qui a débouché sur la destitution de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, la Libye est devenue le point de départ préféré des immigrants clandestins, principalement des Africains, qui veulent traverser la Méditerranée et rejoindre les côtes européennes.

Un responsable de l'Organisation internationale pour les migrations a dit mardi à Xinhua qu'en 2017, plus de 19 000 immigrants clandestins ont quitté la Libye de leur plein gré.