Dernière mise à jour à 08h50 le 08/04
Le procès pour corruption de l'ancien président sud-africain Jacob Zuma a été reporté au 8 juin, a annoncé vendredi le tribunal suprême de Durban.
Les avocats de l'Etat sud-africain et ceux de l'accusé ont décidé de demander un report d'audience, quelques minutes à peine après que M. Zuma a comparu rapidement devant la cour, où il doit répondre de 16 chefs d'accusation pour fraude, corruption et extorsion de fonds.
M. Zuma s'est ensuite adressé à des milliers de ses partisans réunis devant le tribunal, clamant qu'il n'y avait aucune preuve contre lui.
Le mois dernier, le parquet national sud-africain a rétabli les poursuites contre M. Zuma, qui avaient été abandonnées au début des années 2000, permettant à M. Zuma de devenir président en 2009.
Les charges qui pèsent contre lui sont liées à un accord de vente d'armes de plusieurs milliards de rands conclu avec des pays européens à la fin des années 1990. Jacob Zuma rejette catégoriquement toute implication dans cette affaire.
Le ministère public affirme que M. Zuma a tiré profit de sa position au sein du gouvernement pour aider un homme d'affaires, Schabir Shaik, à conclure des contrats commerciaux.
M. Shaik a été condamné en 2008 à 15 ans de prison pour son implication dans une affaire de versement d'un pot-de-vin à M. Zuma de la part du fabricant d'armes Thint en échange de sa protection politique pendant l'enquête sur l'accord de vente d'armes.
L'African National Congress (ANC, parti au pouvoir) a décidé de ne pas soutenir M. Zuma et a déclaré que les Sud-Africains pouvaient soutenir M. Zuma en leur nom propre, mais non en tant que membres du parti.