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Burundi : le président s'engage pour le référendum constitutionnel du 17 mai 2018

Xinhua | 24.04.2018 08h44

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a signé lundi un décret portant ouverture de la campagne électorale pour le référendum constitutionnel burundais du 17 mai prochain.

La campagne électorale est l'ensemble des opérations de propagande précédant un référendum et visant à amener les électeurs à se prononcer pour le projet d'amendement de la Constitution. Elle durera du 1 au 14 mai, selon le décret présidentiel.

La campagne électorale est "seulement autorisée" pour les partis politiques "régulièrement constitués" ainsi que pour les indépendants "enregistrés" à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ; mais "uniquement" pour ceux qui se sont fait inscrire auprès de cette dernière.

En cas de l'adoption du projet de constitution au cours du scrutin référendaire du 17 mai prochain, le Burundi se doterait d'une nouvelle constitution qui remplacerait celle en vigueur depuis 2005, et dont l'une des innovations fondamentales sera l'adhésion du Burundi au calendrier budgétaire en vogue dans les autres pays de la Communauté Est-Africaine (CEA).

Avec l'adoption de la nouvelle constitution, le président de la république serait élu pour un mandat de sept ans renouvelable, mais nul ne pourrait exercer plus de deux mandats consécutifs. La nouvelle constitution permettrait également aux hauts cadres de l'armée et de la police d'exercer les fonctions de gouverneur de province, avait expliqué le président de l'Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, lors d'une campagne de sensibilisation sur le projet d'amendement de la constitution.

Le décret présidentiel de lundi instruit le Conseil National de la Communication (CNC) de veiller à "l'accès équitable"de tous les candidats des partis politiques ou des indépendants, aux médias d'Etat.

La propagande électorale "est libre sous réserve du respect de l'ordre public et de l'observation des prescriptions législatives et réglementaires sur les réunions publiques", indique par ailleurs le décret présidentiel.

Le décret présidentiel renferme des "interdits" dans la période impartie à la propagande électorale, notamment les déclarations "injurieuses ou diffamatoires" à l'endroit des partis politiques ou des indépendants, les pratiques "publicitaires de caractère commercial" (dons et libéralités en argent ou en nature) à des fins de propagande électorale "pour influencer ou tenter d'influencer le vote", ainsi que la "distribution pendant les heures de service et sur les lieux de travail", de tout document ou tout autre support de propagande électorale.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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