Dernière mise à jour à 09h15 le 17/05
Des groupes rebelles se sont attaqués lundi en début de soirée et mardi à partir de la mi-journée à la population de la ville centrafricaine de Bambari (centre) à l'aide d'armes automatiques et d'armes blanches, faisant des morts, des blessés et un grand nombre de déplacés, a-t-on appris mardi de sources locales concordantes.
Selon le maire de Bambari, Abel Matipata, joint au téléphone par Xinhua, il s'agirait de représailles au braquage et au meurtre lundi après-midi de trois membres de l'ethnie peul supposés appartenir au mouvement rebelle de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) à sept kilomètres à l'est de la ville, sur la route menant à Alindao.
Des humanitaires présents dans la ville ont indiqué que des rebelles du mouvement mené par Ali Darassa, lourdement armés et revenant de Bria avec leur chef, s'en sont pris aux habitants. Vers 10h mardi, ils ont occupé quelques points stratégiques de la ville, notamment le commissariat de police et la brigade de la gendarmerie désertés, ainsi que la station de la radio locale.
En début d'après-midi, les attaques se sont transformées en pillages et incendies de maisons et de commerces. Presque tout le centre-ville de Bambari et sa périphérie située sur la rive gauche de la rivière Ouaka ont été visés. De nombreux habitants de la rive droite ayant réussi à fuir, selon les témoignages, se sont mis à l'abri soit dans des familles d'accueil, soit autour de la paroisse Notre-Dame des Victoires. D'autres ont gagné la brousse.
On indique de sources concordantes que rien n'a été fait pour repousser les assaillants, les forces de sécurité intérieure et les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) n'étant pas visibles dans la cité.
En février 2017, dans la perspective de faire de Bambari une ville sans arme et sans groupes armés, la MINUSCA avait pourtant intimé l'ordre au chef rebelle Ali Darrassa de quitter la ville.