Dernière mise à jour à 10h05 le 04/05
Le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, a formellement interdit le mot d'ordre de grève générale dite "ville morte" proposée par le Groupe de travail de la société civile à titre de sanction à l'incapacité du gouvernement et de la communauté internationale, à travers la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, pour assurer la sécurité des citoyens, a appris Xinhua jeudi du gouvernement.
Dans une déclaration publique de ce jeudi, M. Linguissara a dit qu'il ne peut pas avoir compatibilité entre trois jours de deuil décrétés par le président Faustin-Archange Touadéra et les troubles à l'ordre public, annonçant le jalonnement des forces de sécurité intérieur le moment venu à titre préventif.
"Les auteurs de ces troubles à l'ordre public, s'ils venaient à avoir lieu, répondront de leurs actes devant la loi", a prévenu M. Liguissara, qui a signalé d'ailleurs que ces troubles à l'ordre public ont été conçus dans des réunions à Pétévo (quartier sud de la capitale) et à Fouh (un autre quartier au nord-ouest).
Mardi dernier, alors que des membres de la fraternité Saint Joseph de Bangui célébraient la fête de leur Saint patron à Fatima, des éléments armés venant du Kilomètre 5, sans aucune revendication, se sont mis à tirer dans la foule, faisant la mort d'une vingtaine de personnes et blessant plus d'une centaine.
Toujours ce jeudi, le Procureur de la Cour d'appel, Eric Didier Tambot, à travers un communiqué du parquet général, a déclaré que les auteurs des troubles à l'ordre public répondront de leurs actes devant la justice.
M. Tambot a ajouté qu'une cellule d'investigation concernant l'attaque de la Paroisse Notre dame de Fatima est instituée et établie à la Section de recherche et d'investigation (SRI) pour faire toute la lumière sur "des actes terroristes".
Il a exhorté tous les chefs de quartier et les notables du Kilomètre 5 ainsi que des personnes de bonne fois, désireux garder l'anonymat, de se rapprocher de cette cellule pour livrer des informations sur lesdits criminels.
Une fois de plus, il a demandé aux habitants de la capitale Bangui "à faire le deuil dans le calme et la sérénité et d'éviter toute manipulation".