Dernière mise à jour à 10h05 le 04/05
Jeudi, au cours d'une visite sur l'île de Lesbos, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a promis plus d'efforts pour aider les endroits les plus touchés par la crise des réfugiés.
Cette île de la mer Egée, qui a accueilli près de la moitié des 1 million et quelques migrants et réfugiés arrivés sur les côtes grecques depuis le début 2015, hébergeait une conférence sur le développement économique de la région, une région qui a payé un lourd tribut à la crise des réfugiés comme à la crise économique.
"La situation est difficile tant pour les migrants que pour les habitants. Nous reconnaissons que des erreurs ont été faites, et que des problèmes subsistent. Notre but est d'y faire face le plus tôt possible", a déclaré le Premier ministre grec.
Le gouvernement grec va déployer davantage d'efforts pour accélérer les procédures d'octroi du droit d'asile aux réfugiés, et aidera les communautés locales en investissant dans les infrastructures vitales, a-t-il ajouté.
Un grand nombre d'entrepreneurs locaux ont manifesté jeudi, affirmant que la crise des réfugiés, ajoutée aux mesures d'austérité liées au renflouement de la dette grecque, nuisaient à l'industrie et à l'économie locales du tourisme.
Dans le même temps, Médecins sans frontières (MSF) a appelé les autorités grecques à transférer immédiatement les réfugiés et les migrants de Lesbos vers le continent.
Selon les chiffres officiels publiés jeudi par le ministère de l'Intérieur, près de 9 000 migrants et réfugiés sont actuellement hébergés à Lesbos, pour des capacités d'accueil qui ne dépassent pas les 4 000 personnes.
Quelque 13 000 migrants et réfugiés se trouvent actuellement sur les îles de la mer Egée. Au total, plus de 60 000 personnes sont bloquées en Grèce depuis la fermeture des frontières pendant l'hiver 2016.