L'établissement de relations avec la Chine, un "jalon" de la politique étrangère de la République dominicaine

La République dominicaine a franchi une étape importante dans sa politique étrangère en établissant des relations diplomatiques avec la Chine, a déclaré un sénateur de ce pays des Caraïbes.

Le sénateur Charles Mariotti, président de la Commission des industries, du commerce et des zones de libre-échange du Sénat, a rappelé que dès 2012, peu après son entrée en fonction, le président dominicain Danilo Medina lui avait demandé de se rendre en Chine pour discuter de l'éventuel établissement de relations diplomatiques.

Les fruits de ces premières mesures ont été récoltés à Beijing mardi (date locale), lors de la signature par les deux pays d'un communiqué conjoint portant sur l'établissement de relations diplomatiques bilatérales.

Les livres d'histoire présenteront M. Medina comme un chef d'Etat ayant réussi à consolider des liens avec un pays dont la République dominicaine a besoin, a prévu M. Mariotti.

Cette nouvelle relation devrait stimuler la coopération bilatérale dans divers domaines, tels que les infrastructures, le commerce, le tourisme, l'environnement, l'énergie, la technologie et la sécurité.

"Avec la Chine, nous avons beaucoup de choses à discuter - le transport ferroviaire, les ports, les centrales hydroélectriques (...)", a énuméré M. Mariotti.

La Chine est devenue la deuxième source d'importations de la République dominicaine. Selon les douanes chinoises, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont approchés de 1,9 milliard de dollars en 2017, soit une hausse de 10,3% par rapport à l'année précédente.

Ensemble, les deux pays devraient travailler pour retrouver un équilibre dans leur relation commerciale, tandis que la République dominicaine devrait améliorer son cadre juridique, a précisé M. Mariotti.

"Nous devons continuer à avancer dans notre ordre du jour afin de simplifier les échanges commerciaux. La République dominicaine a un grand défi à relever : renforcer sa sécurité juridique afin que les investisseurs chinois et tous les autres se sentent confiants en investissant dans le pays", a ajouté le sénateur.

L'île devrait également anticiper la hausse du nombre de touristes chinois en diversifiant ses industries, a-t-il souligné, en évoquant en particulier la culture culinaire de son pays.

"Maintenant, nous devons (...) nous préparer mentalement et intérieurement aux échanges qui vont commencer avec ce grand pays", a conclu M. Mariotti.