Dernière mise à jour à 08h57 le 26/04
Le fabricant chinois d'équipements de télécommunication ZTE s'est engagé à protéger les droits légitimes des membres du personnel et des actionnaires après que le département du Commerce des États-Unis ait décidé d'interdire à l'entreprise d'importer des composants américains. Selon un article paru mardi dans le Quotidien du Peuple, la société s'est également engagée à prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses clients, de ses consommateurs, de ses partenaires et de ses fournisseurs à travers le monde et à intensifier son effort d'innovation dans les technologies fondamentales.
« En dépit de circonstances extrêmement éprouvantes, le conseil d'administration et la direction de l'entreprise vont faire de leur mieux pour protéger le droit des 80 000 employés à travailler et les intérêts de leurs familles », a déclaré Yin Yimin, président de ZTE.
Yin a ajouté que, l'entreprise ayant connu une forte progression de son internationalisation, elle s'engageait aujourd'hui à protéger les droits légitimes des actionnaires et à tenir ses responsabilités vis-à-vis de ses centaines de clients, de ses milliers de partenaires et fournisseurs et de ses millions d'utilisateurs présents dans le monde entier.
« Bien que nous ayons reçu une réponse négative, nous allons continuer de respecter les règles de contrôle des exportations qui s'appliquent aux plus grandes entreprises de la planète », a-t-il déclaré.
L'entreprise a promis qu'elle continuerait à communiquer de façon ouverte, transparente et honnête, qu'elle règlerait les problèmes auxquelles elle est confrontée par la voie légale et conformément aux normes en vigueur, et qu'elle s'efforcerait de limiter les effets néfastes de la situation actuelle, comme le rapporte l'article.
ZTE, dont le chiffre d'affaires à l'étranger représentait 43,06% de l'ensemble de ses recettes en 2017, a considérablement investi dans l'amélioration de sa gestion de la conformité de ses produits et de ses services au cours des deux dernières années. La société a même créé un Comité de conformité, a constitué une équipe internationale composée d'experts des questions de conformité aux règles et aux normes et a recruté plusieurs conseillers et consultants pour leur expertise. Selon le communiqué publié par l'entreprise sur son site internet, le but de ces diverses mesures est d'améliorer la structure, le système et les procédures de contrôle de conformité des exportations de ZTE.
ZTE a également investi 50 millions de dollars dans des formations autour de la conformité l'année dernière, un chiffre qui devrait augmenter. Selon l'article, 65 000 employés de l'entreprise prendront part à ces formations.
Ces mesures opportunes, destinées à résoudre les problèmes que l'entreprise ne pourra détecter qu'après avoir effectué son auto-évaluation, concernent l'efficacité et le fonctionnement du système de vérification de la conformité.
Selon Yin, ZTE ne peut accepter l'interdiction d'achat pendant 7 ans de produits américains aux technologies aussi cruciales que les puces électroniques, car l'interdiction est entrée en vigueur avant la tenue de l'enquête. L'entreprise ne renoncera pas à trouver une solution par le dialogue et ne ménagera pas ses efforts pour affirmer et garantir ses droits les plus légitimes par tous les moyens légaux possibles.
Au même moment, l'entreprise a promis qu'elle investirait encore davantage dans l'innovation dans les technologies fondamentales pour se renforcer, comme l'explique Yin.
Étant l'un des leader dans le domaine de la 5G sans fil, des réseaux de base et des technologies des terminaux, ZTE a investi 12,96 milliards de yuans en recherche et développement l'année dernière, soit 11,9% de son chiffre d'affaires. La société aurait également constitué une équipe de 4 500 personnes chargée de la recherche et du développement de la 5G sans fil, avec un investissement annuel de 3 milliards de yuans.
Selon l'article, la ZTE a accumulé 69 000 brevets internationaux et comptait plus de 30 000 brevets agréés au 31 décembre 2017, dont plus de 1 700 en lien avec la technologie 5G.
ZTE est également devenue le deuxième plus gros déposeur de brevets en 2017, selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.