Dernière mise à jour à 15h03 le 26/04
Le stand de BMW au salon Auto China actuellement en cours, et qui a ouvert ses portes le 25 avril à Beijing. (Photo Akash Ghai / China Daily) |
La décision de la Chine d'ouvrir son industrie automobile a été applaudie par les constructeurs automobiles internationaux au salon Auto China, le plus grand salon automobile du plus grand marché automobile du monde.
La semaine dernière, la Chine a en effet annoncé son intention de supprimer le plafond de 50% des participations étrangères dans les entreprises automobiles, vieux de plusieurs décennies, d'ici 2022.
« Bien sûr, nous nous félicitons de cette décision, que nous considérons comme un développement très positif », a déclaré Dieter Zetsche, président de la société mère de Mercedes-Benz, Daimler AG.
« Cela donnera naissance à de nouvelles considérations économiques et à de nouvelles idées sur le marché quant à la meilleure façon d'aller de l'avant ».
La Chine est le plus grand marché du monde pour Daimler, où elle a vendu plus de 600 000 voitures en 2017. Elle a localisé la fabrication de ses voitures Mercedes-Benz avec le groupe BAIC et a produit des voitures électriques sous la marque Denza avec BYD Co.
De son côté, le PDG de Volkswagen AG, Herbert Diess, a déclaré : « la décision du gouvernement chinois de s'ouvrir, de libéraliser le marché, est très importante, car cela sera toujours bénéfique pour des investissements et de la croissance supplémentaires ».
Volkswagen, premier constructeur automobile mondial en termes de volume de ventes, a quant à lui annoncé son intention d'investir 15 milliards d'euros (20 milliards d'euros) d'ici 2022 dans ses coentreprises chinoises dans les véhicules à énergies nouvelles, la conduite autonome, la numérisation et les nouveaux services de mobilité.
Le groupe automobile allemand a livré plus de 4 millions de voitures en Chine l'année dernière, soit près de 40% de ses ventes mondiales et environ 17% des ventes totales de voitures particulières dans le pays en 2017.
La Chine travaille également sur ce qui sera une réduction de droits « substantielle » pour les voitures importées, a parallèlement déclaré le 25 avril Chen Yin, ingénieur en chef au ministère de l'industrie et des technologies de l'information.
Andy Palmer, PDG du constructeur automobile britannique Aston Martin, a qualifié cette démarche de « remarquable », ajoutant « J'apprécie cette initiative, et cela rendra nos voitures plus abordables, car les droits sont normalement là pour protéger l'industrie, or l'industrie chinoise n'a plus besoin de protection, elle est forte ».
Marco Schubert, président de la division des ventes Audi de FAW-Volkswagen, a quant à lui confié à Reuters que les constructeurs automobiles internationaux expédieraient probablement davantage de voitures lorsque la Chine commencera à réduire les droits d'importation sur les véhicules. Environ 10% des véhicules Audi vendus en Chine sont importés, et cette part devrait augmenter pour Audi et ses concurrents, a-t-il ajouté.
La Chine a abaissé les droits de douane sur les automobiles à plusieurs reprises depuis 1986, le taux d'imposition étant passé de 220% à 25% actuellement.