Le Royaume-Uni appelle à de nouveaux efforts pour empêcher l'effondrement de l'accord sur le nucléaire iranien

L'ambassadeur britannique en Iran a déclaré que son pays faisait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher un effondrement de l'accord international sur le nucléaire iranien, a rapporté mercredi le quotidien iranien Tehran Times.

Tant les Etats-Unis que l'Iran "feraient une erreur" en se retirant de cet accord, a déclaré mardi l'ambassadeur Nicholas Hopton.

L'Iran a notamment menacé de reprendre et d'intensifier ses activités nucléaires si le président américain Donald Trump faisait échouer l'accord.

"J'espère que les Etats-Unis ne se retireront pas de l'accord", a souligné M. Hopton.

"Nous faisons tout notre possible pour expliquer à nos partenaires américains en quoi cet accord constitue une part essentielle des mécanismes de sécurité régionaux et internationaux, et pourquoi il doit être maintenu", a-t-il ajouté.

L'ambassadeur britannique a également réaffirmé l'engagement total de son pays en faveur d'une application réussie de l'accord sur le nucléaire.

"Nous continuerons à être pleinement engagés en faveur de l'application réussie de l'accord, tant que l'Iran respectera lui aussi pleinement ses engagements", a souligné M. Hopton.

L'Iran a quant à lui appelé les parties européennes à l'aider à défendre l'accord de 2015 sur le nucléaire contre les menaces du gouvernement américain.

"Les dirigeants européens doivent encourager le président Trump non seulement à maintenir l'accord sur le nucléaire, mais aussi et surtout à commencer à honorer de bonne foi sa part du contrat", a déclaré lundi Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères.

En janvier, le président américain Donald Trump a donné 120 jours aux parlementaires américains et aux signataires européens pour réviser certaines parties de l'accord, qu'il a décrites comme "de terribles défauts".

Il a souligné que les Etats-Unis et leurs alliés européens devaient développer des mécanismes spéciaux pour remédier aux "clauses crépusculaires" de l'accord avant le 12 mai.

Il a également décrit cet accord, connu sous le nom international de "Plan d'action global conjoint" (JCPOA) comme "le pire accord" jamais signé par les Etats-Unis.

Les responsables iraniens ont cependant rejeté ces menaces, et se sont engagés à prendre des mesures de représailles en cas de retrait de l'accord.