Feu vert pour l'importation en Chine continentale du dernier vaccin contre le VPH

Les résidentes de la partie continentale de la Chine ont désormais accès à un vaccin à neuf voies contre le VPH qui combat jusqu'à neuf types de VPH après que le médicament ait reçu le feu vert de la principale administration pharmaceutique chinoise le 28 avril dernier. Elles n'auront ainsi plus besoin d'aller à Hong Kong ou ailleurs pour y suivre un traitement.

C'est le troisième vaccin contre le VPH approuvé pour le marché de la partie continentale de la Chine depuis le milieu de l'année dernière. Ces vaccins se sont révélés efficaces contre le cancer du col de l'utérus, le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes chinoises âgées de 15 à 44 ans, après le cancer du sein.

D'après les experts, la Chine enregistre environ 130 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus chaque année, soit plus de 28% du total mondial.

Bien que les vaccins anti-VPH aient été approuvés sur les marchés étrangers il y a dix ans, la Chine n'a pas introduit ce type de vaccin avant juillet 2017, date à laquelle un vaccin anti-VPH bidirectionnel ait été approuvé pour le marché continental. Un vaccin à quatre voies plus puissant a suivi en mars.

Le VPH, ou papillomavirus humain, est commun, mais la plupart des personnes infectées par le virus ne développent jamais de symptômes ou de problèmes de santé. Les experts ont souligné que la plupart des infections au VPH disparaissent en l'espace de deux ans, mais, parfois, les infections durent plus longtemps et peuvent causer certains cancers et d'autres maladies.

Dans la plupart des cas, le VPH se propage par le biais de rapports sexuels non protégés, mais un traitement administré en temps opportun, activé par un dépistage régulier du VPH, permet d'éliminer l'infection et d'éviter le développement du cancer du col de l'utérus.

Avant la disponibilité des vaccins sur la partie continentale de la Chine, les patientes devaient se rendre dans d'autres pays ou à Hong Kong pour recevoir le vaccin, qui est injecté en trois doses distinctes sur une période de six mois.

Lors d'une inspection à Shanghai en avril, le Premier ministre Li Keqiang a exhorté les autorités pharmaceutiques à accélérer l'approbation des vaccins contre le VPH après avoir appris qu'un grand nombre de résidentes de la partie continentale se rendaient à Hong Kong pour le recevoir.

La version à neuf voies a été approuvée pour les essais cliniques à la fin de l'année dernière.

Le 28 avril, la China Drug Administration, partie de la nouvelle Administration d'État chargée de la réglementation du marché, l'a approuvée pour le marché. « Cette décision contribue à répondre aux besoins du public pour de tels vaccins et fournit un moyen nouveau et efficace de prévenir le cancer du col de l'utérus », a déclaré l'Administration dans un communiqué.

Ce dernier vaccin, a précisé l'Administration, aidera les femmes de 16 à 26 ans à prévenir les maladies liées au VPH, et notamment les cancers du col de l'utérus, de la vulve et du vagin.

Les vaccins contre le VPH sont plus efficaces chez les personnes qui n'ont pas été exposées au virus, que ce soit par le biais d'un comportement sexuel ou d'autres moyens. La plage d'âge recommandée pour la vaccination aux États-Unis est de 9 à 26 ans. En Chine, le vaccin bilatéral est recommandé pour les femmes âgées entre 9 et 25 ans. Son homologue à quatre voies est quant à lui recommandé pour les femmes de 20 à 45 ans.

L'Australie, premier pays à offrir des vaccinations gratuites contre le VPH pour les jeunes filles de 12 et 13 ans et des programmes de rattrapage pour les jeunes filles et femmes de moins de 26 ans, a connu une forte baisse des infections au VPH depuis l'introduction d'un programme de vaccination national en 2007. En une décennie, la proportion de femmes âgées de 18 à 24 ans atteintes du VPH dans le pays est ainsi passée de 22,7% à 1,5%.