Dernière mise à jour à 09h38 le 07/05
Han Zicheng, 85 ans, se trouvait seul mais ne voulait pas aller dans une maison de retraite -alors il s'est proposé à l'adoption. Et il a passé une annonce en décembre dernier, dans laquelle on pouvait lire : « Vieil homme solitaire dans ses 80 ans. Santé solide. Peut faire des emplettes, cuisiner et prendre soin de lui-même. Pas de maladie chronique. Je suis retraité d'un institut de recherche scientifique à Tianjin, avec une pension mensuelle de 6 000 yuans (946 dollars) par mois. Je n'irai pas dans une maison de retraite. Mon espoir est qu'une personne ou une famille bienveillante m'adopte, me nourrisse pendant ma vieillesse et enterre mon corps quand je mourrai ».
M. Han, veuf et dont les fils vivaient loin de lui, avait dit à ses voisins pendant des années qu'il était seul et avait peur de mourir seul. Traditionnellement, les Chinois âgés sont pris en charge par leurs enfants et petits-enfants, mais du fait de la politique de l'enfant unique et du changement de mentalité des jeunes, des dizaines de millions de personnes âgées comme lui se trouvent aujourd'hui souvent sans soutien, comme dans beaucoup de pays occidentaux. Mais son annonce -intitulée « À la recherche de quelqu'un pour m'adopter »- est devenu virale, et bientôt son téléphone n'a plus cessé de sonner.
Il s'est fait des amis mais n'a pas réussi à trouver la famille aimante qu'il cherchait, et a commencé à se fâcher contre ceux qui critiquaient le gouvernement sur ce sujet et la nourriture jugée de mauvaise qualité dans la maison de retraite locale. Hélas, M. Han est mort en mars dernier sans trouver personne pour l'adopter, mais il a tout de même pu appeler une de ses nouvelles connaissances avant sa mort et a été emmené à l'hôpital, apaisant sa peur de mourir isolé et, quand son cœur a cessé de battre, il n'était pas seul. L'un de ses fils, qui vit au Canada, a nié que son père se soit senti seul et a insisté sur le fait que ses enfants avaient bien pris soin de lui -mais il n'a fourni aucun détail pour corroborer son affirmation.
Au-delà de cette triste histoire, il reste un fait, incontestable et contre lequel le gouvernement chinois cherche activement des solutions : comme l'a souligné Jiang Quanbao, professeur de démographie à l'Institut des études sur la population et le développement de l'Université Jiaotong de Xi'an, le défi est que la Chine est aujourd'hui à la fois une société vieillissante et un pays en développement. La Chine « a vieilli avant de devenir riche », a-t-il dit. Autre problème, même ceux qui, comme M. Han, peuvent s'offrir une chambre décente dans une maison de retraite, sont généralement sceptiques. Les personnes âgées ne veulent pas que leurs pairs pensent que leurs enfants les ont abandonnés, et les enfants ont quant à eux peur de ne pas faire preuve de piété filiale, une vertu très importante en Chine, a dit Peng Xizhe, professeur à l'Université Fudan de Shanghai.
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