Dernière mise à jour à 14h31 le 01/03
Une infirmière aide un patient à s'asseoir à l'hôpital Shougang de l'Université de Beijing. (Deng Deng / Pour le China Daily). |
Depuis son ouverture en mars de l'année dernière, le premier hospice chinois pour les personnes atteintes d'un cancer en phase terminale a fourni des soins professionnels et une fin de vie relativement paisible à environ 100 patients.
Selon Gu Jin, le fondateur de l'hôpital affilié à l'hôpital Shougang de la Peking University à Beijing, l'hospice sert d'« hommage » à la dignité de la vie humaine, même dans ses dernières étapes, et aux lois de la nature.
Ce chirurgien vétéran du cancer demande une sensibilisation accrue du public et plus de soutien aux patients en phase terminale, qui sont souvent soumis à des traitements inutiles et doivent de plus supporter la douleur qui en résulte.
Dans de tels cas, les soins palliatifs de qualité sont beaucoup plus utiles que les procédures médicales coûteuses, mais redondantes, a-t-il souligné.
« Les soins palliatifs aident les patients qui ont peu de temps libre et réduisent également le fardeau financier pour leur famille ».
En Chine, la part du lion des ressources médicales consacrées au cancer est investie dans le diagnostic et le traitement. Cela signifie que les principaux hôpitaux publics ne sont pas incités à fournir des soins palliatifs, qui nécessitent beaucoup de main-d'œuvre et sont moins rentables que les traitements.
L'hospice Shougang emploie quatre médecins et dix infirmières, ce qui est à peine suffisant pour répondre à la demande.
Selon M. Gu, chaque patient passe un mois en moyenne dans l'hospice, mais de 20 à 30 nouveaux noms sont ajoutés à sa liste d'attente chaque mois.
En général, les soins palliatifs impliquent des procédures telles que le soulagement de la douleur et des conseils psychologiques pour aider à donner aux malades une fin de vie respectueuse avec le moins de souffrances possible.
Le risque de contracter un cancer augmente à mesure que les gens vieillissent. Cela signifie que le vieillissement rapide de la population chinoise pourrait accroître le risque d'épidémie de cancers dans les années à venir.
Dans de nombreuses grandes villes, où la durée de vie est généralement plus longue, le cancer est la principale cause de décès chez les personnes atteintes de maladies.
En outre, selon les autorités sanitaires de la ville, à Beijing, la maladie représente 26,8% de tous les décès. « Le nombre continue d'augmenter à Beijing et à travers le pays avec la croissance de la "population grise" », a précisé M. Gu.
À la fin de l'année dernière, 241 millions de personnes en Chine étaient âgées de 60 ans ou plus, ce qui représente plus de 17% de la population. Le nombre devrait atteindre 487 millions d'ici 2050, soit environ 35% de la population à ce moment-là, selon les statistiques officielles.
Pour être mieux préparé à faire face à la demande croissante de services de soins palliatifs, M. Gu a par ailleurs exhorté le gouvernement à formuler davantage de politiques de soutien et à fournir un soutien financier pour former et fournir plus de soignants de haute qualité.