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Beijing assouplit les règles sur les recruteurs étrangers

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.02.2018 10h04

Pour les sociétés de chasseurs de têtes étrangères, les politiques nouvellement annoncées sur le marché du recrutement à Beijing vont sans doute constituer des opportunités et des innovations, et ils disent d'ailleurs s'attendre à ce que toute l'industrie en bénéficie.

Désormais, les agences de talents étrangères pourront ainsi détenir jusqu'à 70% d'une coentreprise enregistrée dans la capitale chinoise, contre 49% auparavant, a annoncé le 27 février Chen Bei, porte-parole du Bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale de la ville.

En outre, l'exigence par laquelle les investisseurs étrangers devaient avoir au moins trois ans d'expérience dans le secteur du recrutement à l'étranger avant d'entrer sur le marché de Beijing a été supprimée.

«C'est la politique la plus ouverte sur le marché des chasseurs de têtes en Chine et elle apportera des avantages à la fois aux investisseurs étrangers et aux entreprises chinoises qui manquent de talents chevronnés», a déclaré M. Chen.

Simon Lance, directeur général pour la Chine chez Hays Specialist Recruitment, une société multinationale cotée au Royaume-Uni, a qualifié cette nouvelle d'initiative positive qui favorisera l'innovation et stimulera la coopération entre les sociétés chinoises et étrangères de chasseurs de têtes.

«Cette politique va bien entendu engendrer plus de concurrence, car elle encourage davantage d'investisseurs à venir à Beijing, mais elle stimulera aussi l'innovation, ce qui est bon pour toute entreprise», a dit M. Lance.

De plus en plus d'investisseurs étrangers, a-t-il ajouté, chercheront des partenaires chinois pour créer des coentreprises dans le secteur, ce qui facilitera le transfert de connaissances et d'expertise entre les deux parties.

La Chine a ouvert son marché du recrutement vers l'an 2000. Depuis lors, des sociétés étrangères de chasseurs de tête ont commencé à entrer sur le marché par le biais de coentreprises avec des partenaires chinois.

La nouvelle politique de Beijing figure parmi les efforts faits pour attirer plus de talents étrangers vers la capitale chinoise.

Selon M. Lance, il faudra néanmoins un an ou deux pour voir l'effet positif en termes de recrutement de talents étrangers.

Wei Ran, directrice de la chaîne d'achats d'approvisionnement de Shanghai chez Michael Page, une société de recrutement britannique, estime que la Chine est devenue son deuxième plus grand marché des ressources humaines et qu'elle étend ses services à davantage d'entreprises locales et ouvre de nouveaux bureaux.

«La Chine est un marché axé sur les candidats», affirme-t-elle. «Les opportunités sont là».

Elle pense que la part accrue que les investisseurs étrangers peuvent posséder dans des coentreprises peut aider les sociétés à mieux organiser leur personnel et à accroître leurs bénéfices.

Xu Ye, directrice consultante de Dynamic Resources Asia, une société de recrutement basée à Vancouver, au Canada, a quant à elle annoncé que son entreprise pourrait établir un bureau à Beijing en raison de la nouvelle politique.

«La nouvelle politique ne constituera sans doute pas une menace pour les acteurs actuels, qu'ils soient étrangers ou nationaux, étant donné que l'industrie a été secouée pendant la crise financière. Ceux qui ont survécu ont leurs propres forces», a-t-elle noté.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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