Présidentielle malienne : les candidats à la rencontre des électeurs à Bamako et dans d'autres villes du pays

Deux grands rassemblements à Bamako ont marqué dimanche le deuxième jour de la campagne pour l'élection présidentielle du Mali, prévue le 29 juillet prochain.

Le président sortant, candidat à sa propre succession, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), a choisi le plus grand stade de la capitale malienne pour le lancement de ses activités à travers un meeting qui a mobilisé, selon son staff, plus de 100 000 personnes.

Ses partisans ont rappelé des réalisations du président sortant, notamment la signature de l'accord pour la paix et la réconciliation nationale, la loi de programmation militaire et l'augmentation du salaire minimum.

Le président Kéita a souligné à cette occasion que son ambition est de sauvegarder l'intérêt de tous les Maliens.

Le chef de file de l'opposition et candidat de la plateforme d'alliance "Ensemble, restaurons l'espoir", Soumaïla Cissé, a également choisi la capitale malienne pour lancer sa campagne.

Selon M. Cissé, son programme "Ensemble, restaurons l'espoir", "est le fruit des entretiens, écoutes, plaintes de (ses) compatriotes ... qui réclament à cor et à cri l'alternance et le changement".

D'après M. Cissé, arrivé second à la précédente présidentielle, son programme repose sur cinq piliers : "restaurer la paix, la sécurité du pays et l'autorité de l'Etat", "instaurer un véritable dialogue entre tous les Maliens", "mettre l'Etat au service des populations", "donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due" et "construire une économie performante et solidaire".

Le candidat du parti FARE, Modibo Sidibé, ancien Premier ministre, a choisi la localité de Niamanan, dans la périphérie de Bamako pour débuter sa campagne.

D'autres candidats ont choisi d'autres villes du pays pour le lancement de leur campagne à l'image de l'ancien général de l'armée, Moussa Sinko Coulibaly, qui est allé à Fana et de Mamadou Igor Diarra, dans à Kayes.

M. Diarra, ancien ministre des Finances du président Kéita, entend "protéger les enfants de la mendicité" et "créer des allocations de solidarité pour les personnes de plus de 65 ans sans retraite et sans patrimoine".

En plus du renforcement des facilités liées à la création d'entreprise, M. Diarra ambitionne de "renforcer les guichets de financement existant au sein des agences de promotion de l'emploi des jeunes et d'autres structures de financement", et de "privilégier l'instruction de jeunes filles", parce que, a-t-il dit, elles "constituent le pilier de la nation malienne".

En outre, M. Diarra compte encourager l'apprentissage et la formation professionnelle pour générer une main-d'œuvre qualifiée dans les métiers artisanaux, développer et renforcer les filières agricoles et agro-pastorales.

Le candidat Cheick Modibo Diarra, ancien Premier ministre de la transition 2012, a choisi le cercle de Dièma (région de Kayes) pour présenter son programme axé sur l'éducation, la santé, l'emploi des jeunes, entre autres.

Au moment où se déroule la campagne pour les 26 candidats à la présidentielle, des incidents ont été notés dans le nord du pays où l'incertitude plane sur la tenue de la présidentielle.

Selon des sources locales, trois combattants du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA-Plateforme, un groupe armé), ont été tués dimanche à Tombouctou par des hommes armés à moto.