Dernière mise à jour à 14h15 le 09/07
Des clients choisissent des boîtes de lait en poudre importées lors d'une expo sur le commerce en ligne. (Photo Zhang Tao / Pour le China Daily) |
Depuis le 8 juillet, la Chine a réduit les tarifs d'importation sur les biens de consommation quotidiens. Le taux tarifaire moyen pour les produits aquatiques cultivés et pêchés a ainsi été abaissé de 15,2% à 6,9%.
Avec cette réduction des droits d'importation et la simplification des procédures de dédouanement, il faudra désormais beaucoup moins de temps pour que les produits alimentaires étrangers arrivent sur les tables chinoises.
Ainsi, un lot de lait frais quittant une ferme néo-zélandaise le lundi peut atteindre les consommateurs chinois dès le mercredi. Au début de l'année, il fallait encore huit jours.
Les homards, le saumon, les huîtres et autres fruits de mer frais du Canada peuvent atteindre les villes de premier rang de la Chine en moins de 36 heures, grâce aux politiques de facilitation du commerce et à la croissance rapide de la chaîne du froid. La durée de dédouanement a été réduite à moins de deux heures dans plusieurs grandes villes, notamment Shanghai, Beijing et Guangzhou, capitale de la province du Guangdong.
« Nous garantissons maintenant nos homards frais et vivants lorsqu'ils arrivent chez les clients chinois, sinon ils peuvent refuser le colis sur place », a déclaré Leo Liu, directeur général de 50N Natural Ecology Group Ltd, une entreprise canadienne, qui a ajouté que la baisse de droits de douane pourrait rendre les produits de son entreprise plus compétitifs en Chine.
À l'heure actuelle, les marchés d'exportation traditionnels des produits aquatiques et des entreprises alimentaires canadiens se trouvent aux États-Unis et en Europe, plutôt qu'en Chine. La société de M. Liu a bien ouvert des boutiques en ligne sur les principales plates-formes de commerce électronique chinoises, mais le volume des ventes dans le pays ne représente encore que 5% des ventes de la société.
« Le commerce alimentaire du Canada avec la Chine est principalement composé de céréales, de pétrole et d'autres produits, et nous vendons davantage de produits de consommation en Chine pour suivre le rythme de l’amélioration des habitudes de consommation du pays », a souligné M. Leo.
De leur côté, les négociants en produits alimentaires se préparent à accroître les importations d'aliments frais et surgelés sur le marché chinois. Ye Zi, directeur commercial de HM (Shanghai) Trade Co. Ltd, a ainsi annoncé que sa société a commencé à importer des produits aquatiques congelés du Japon pour la première fois.
« Les produits aquatiques congelés ont une durée de conservation de huit mois et comme le processus de dédouanement est limité à deux semaines, il est désormais possible de vendre des produits aquatiques congelés importés en Chine », a noté M. Ye.
Autre produit, le lait de la marque néo-zélandaise Theland, qui peut atteindre les supermarchés de Shanghai et les plates-formes de commerce électronique chinoises environ 72 heures après la production et la mise en bouteille près d'Auckland.
Selon Sheng Wenhao, président du conseil d'administration de Theland New Cloud Digimart, propriétaire de la marque, auparavant, le processus prenait cinq jours. Mais, a-t-il ajouté, la facilitation des échanges permet aujourd’hui de vendre en Chine du lait pasteurisé importé, dont la durée de conservation n'excède pas 15 jours.
Plus tôt cette année, le Bureau d'inspection des entrées et sorties et de la quarantaine de Shanghai et le gouvernement du district de Changning, qui abrite les plus grandes communautés japonaises et coréennes de la ville, ont lancé un programme d'essai d’accélération des inspections.
Theland et quatre autres marques, que les régulateurs municipaux considèrent comme ayant une bonne réputation et une qualité fiable, ont été ajoutées à la liste du programme, ce qui leur a permis de bénéficier d'une procédure de quarantaine et d'inspection accélérée. Le temps de dédouanement de huit jours du lait Theland a ainsi été réduit de plus de la moitié depuis lors.
Selon Yang Dongsheng, directeur de la commission du commerce de Changning, pendant le test, le département d'inspection et de quarantaine a changé le mode de travail pour effectuer les procédures de supervision des importations avant et après.
« Nous commençons l'inspection de la qualité dans le pays d'origine, et nous mettons en œuvre des contrôles aléatoires après l'arrivée des produits importés en Chine », a expliqué M. Yang.
Autre exemple, le chocolat : en tant que produit importé qui a été témoin de l'ouverture et des changements de consommation en Chine, il témoigne également des modifications intervenues au cours de cette phase de facilitation des échanges.
Un exemple en est la société Shanghai Maxmile International Trade Company, qui est l'agent général de plusieurs grandes marques de chocolat, dont Guylian, en Chine.
Wei Wenzhong, directeur général de la société, a déclaré à l’agence de presse Xinhua News Agency que les clients chinois ont maintenant des demandes plus diversifiées en termes de saveurs, de lieux et de méthodes de torréfaction des chocolats.
Selon M. Wei, le beurre de karité, bien que populaire dans le monde entier, est encore nouveau pour les consommateurs chinois. Les chocolats contenant des ingrédients au beurre de karité n’étaient jusqu’alors pas autorisés en Chine parce que ce produit n'avait pas de code de Système Harmonisé (HS), qui est un système internationalement normalisé de noms et de numéros de classement des produits échangés.
« Le mois dernier, le beurre de karité a obtenu son code officiel HS, et les clients chinois pourront bientôt goûter des chocolats au beurre de karité », a annoncé M. Wei.