Dernière mise à jour à 09h09 le 06/09
La pratique des "cinq non" adoptée par la Chine dans ses relations avec l'Afrique atteste d'une admirable détermination à se comporter comme une véritable amie pour l'Afrique, a déclaré mercredi un expert kenyan.
Evaristus Irandu, professeur associé du département de Géographie et d'Etudes environnementales de l'université de Nairobi, a déclaré que ce principe des "cinq non" avait résonné non seulement au Grand Palais du Peuple, à Beijing, mais aussi sur tout le continent africain et dans le monde entier.
La Chine a annoncé lundi au cours du sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) à Beijing qu'elle souhaitait adopter une pratique des "cinq non" dans ses relations avec l'Afrique : ne pas s'ingérer dans la recherche par les pays africains d'une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures africaines, ne pas imposer la volonté de la Chine à l'Afrique, ne pas assortir les aides chinoises à l'Afrique de condition politique quelconque, et ne pas poursuivre des intérêts politiques égoïstes dans la coopération en matière d'investissement et de financement avec l'Afrique.
M. Irandu a indiqué que ce principe visait à faire comprendre aux délégués africains que la Chine était une véritable amie pour l'Afrique, et que "le peuple chinois désirait un changement réel et authentique pour le peuple africain dans les années à venir".
Ce principe vise à "rassurer l'Afrique" en lui indiquant qu'elle "ne sera jamais seule", et qu'elle pourra toujours compter sur un soutien authentique de la part du peuple chinois, a-t-il déclaré.
Au cours du sommet, la Chine s'est également engagée à réaliser huit initiatives majeures en partenariat avec les pays africains au cours des trois prochaines années et au-delà, dans des domaines comme la promotion de l'industrie, la connectivité des infrastructures, la facilitation du commerce et le développement écologique.
Ces initiatives soulignent que "la coopération Chine-Afrique doit être et sera mutuellement profitable au peuple chinois et aux peuples africains", a indiqué M. Irandu.
Le sommet a permis de définir "une feuille de route pour la mise en place de nouvelles méthodes et de nouveaux domaines de coopération sino-africaine, dans un contexte de coopération internationale en pleine évolution", a-t-il déclaré.