Dernière mise à jour à 08h37 le 17/09
L'association Culturama et l'ambassade de Chine au Tchad ont organisé vendredi à N'Djaména, capitale tchadienne, le vernissage d'une exposition de photos de Tchadiens ayant séjourné en Chine pour valoriser les relations entre les deux pays.
L'exposition "La Chine de la nouvelle ère vue par les Tchadiens" qui se tiendra jusqu'à jeudi propose des dizaines de photos au Centre culturel Baba Moustapha, au coeur de N'Djaména, permettant aux visiteurs d'admirer la Grande Muraille, la Tour Shanghai, le Nid d'oiseau, la majestueuse Cité interdite, la Cathédrale Sainte-Sophie de Harbin dans toute sa splendeur, etc.
Le vernissage a vu de nombreux N'Djaménois et découvrir différentes régions, édifices, monuments historiques, ainsi que le peuple chinois et son environnement.
"C'est l'occasion pour ceux qui n'y ont jamais été de se transporter en Chine et d'imaginer ce grand pays riche en histoire et en culture", a confié la présidente de Culturama, Claudine Alingué.
L'objectif de cette manifestation culturelle est de "promouvoir et valoriser les deux cultures, car le lien entre le Tchad et la Chine date de longtemps malgré la distance", a-t-elle ajouté. "Nous avons voulu mettre en avant le concept de découverte afin d'explorer de nouvelles horizons et de renforcer le principe du vivre ensemble".
En février dernier, Culturama, une association qui oeuvre pour la promotion des échanges culturels au Tchad et à l'étranger, avait déjà célébré le Nouvel An chinois.
A l'occasion de cette exposition, un concours a été lancé le 20 août pour réunir les souvenirs de Tchadiens ayant séjourné en Chine. L'auteur de la meilleure photo bénéficiera d'un séjour d'une semaine en Chine.
"La communion des coeurs ignore la distance. On se sent proches comme voisins malgré un éloignement géographique", a indiqué l'ambassadeur de Chine au Tchad, Li Jinjin. "Le Tchad et la Chine ont un destin commun. Et pour renforcer la compréhension mutuelle et l'amitié entre les deux pays, il faut intensifier les échanges et la coopération dans le domaine culturel et humain avec beaucoup de fruits concrets".
Le diplomate chinois a rappelé que son pays a toujours été présent aux côtés du Tchad dans le cadre professionnel et continuera à accomplir au mieux ce travail. A la suite du dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine, tenu début septembre à Beijing, "un accent particulier sera mis sur les activités culturelles", a assuré M. Li.
Une approche saluée par l'universitaire Ali Abderamane Haggar. "Commençons dès maintenant à implémenter l'apprentissage de la langue chinoise pour que dans un, deux ou dix ans, on n'amène pas des étrangers pour nous traduire ce que les Chinois disent aux Tchadiens", a souhaité cet économiste, ancien recteur de l'Université de N'Djaména.
Un département des Lettres et arts chinois a été créé en novembre 2013 au sein de l'Université de N'Djaména, la plus ancienne et plus importante du pays. "Il faut multiplier ces centres d'apprentissage", a plaidé le chercheur, exhortant ses jeunes compatriotes à se mettre à apprendre le mandarin.