Dernière mise à jour à 15h39 le 08/11
L'activisme des groupes armés et notamment des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ne facilite pas la riposte contre l'épidémie d'Ebola qui sévit à Beni, a déclaré mercredi le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, cité dans un communiqué onusien.
"Le problème, c'est l'environnement sécuritaire qui est dégradé", a indiqué Jean-Pierre Lacroix, qui effectue une visite conjointe en RDC avec le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanon Ghebreyesus.
Dénonçant l'action des groupes armés et en particulier de l'ADF, il a noté que les particularités du terrain rendaient les opérations très complexes et que la situation sécuritaire exige une réponse plus forte et étroitement concertée.
"On travaille de manière très coordonnée avec les forces de sécurité congolaises mais l'adversaire est un adversaire plus difficile qui connaît le terrain et qui se fond dans la population", a-t-il fait remarquer.
En ce qui concerne l'évolution épidémique, ce responsable s'est félicité du fait que le riposte commence à porter ses fruits grâce aux efforts conjugués de l'OMS, de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) et d'autres agences onusiennes.
Même s'il y a encore des cas signalés chaque jour, "la tendance suggère que nous pourrons contenir l'épidémie", a-t-il affirmé.
"Nous travaillons pour améliorer l'efficacité de notre réponse, les moyens, l'entraînement, la connaissance des groupes également, je pense que nous obtiendrons les résultats", a conclu le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU.