Dernière mise à jour à 09h23 le 11/12
Le Maroc et l'Union africaine (UA) ont signé lundi à Marrakech l'accord de siège de l'Observatoire africain des migrations, institution de l'UA chargée de faciliter les affaires migratoires du continent africain qui sera ainsi basée à Rabat, capitale marocaine.
Cet accord a été paraphé par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita et le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, à l'occasion de la conférence intergouvernementale des Nations unies de deux jours sur les migrations, qui a été marquée par l'adoption du Pacte mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
L'Observatoire africain des migrations aura pour mission de collecter les informations et de développer les échange ainsi que de faciliter la coordination entre les pays africains sur la question migratoire.
Dans une déclaration à la presse, M. Faki a souligné que cet Observatoire est un outil important pour faire des analyses sur le phénomène de la migration et avoir des statistiques fiables proprement africaines.
"Il est temps que les Africains gèrent par eux-même cette question (migratoire)", a dit M. Faki, faisant état de la forte adhésion de l'Afrique au Pacte mondial des Nations unies sur les migrations, qui comprend "de dispositions importantes pour protéger les migrants".
La migration se trouve aujourd'hui au cœur de l'Agenda mondial et de l'Agenda africain, a-t-il relevé, notant que l'adoption de ce Pacte mondial sur la migration à Marrakech est la meilleure illustration.
"L'essentiel de la migration est intra-africaine. 80% du flux migratoire se passe à l'intérieur du continent", a fait remarquer M. Faki, estimant que la jeunesse africaine n'a pas vocation à quitter l'Afrique et que c'est elle qui doit construire ce Continent.
De son côté, M. Bourita a rappelé que le Maroc avait proposé la mise en place d'un Observatoire africain des migrations, une idée qui a été entérinée par la suite par les chefs d'Etats africains en juillet à Nouakchott lors du 31e Sommet de l'UA avant d'être insérée dans le Pacte de Marrakech.
L'Observatoire se veut le début de la mise en oeuvre du Pacte mondial sur les migrations, qui souligne qu'une meilleure connaissance de ce phénomène permettra une meilleure gestion, a noté le ministre marocain.