Dernière mise à jour à 10h20 le 03/01
Un groupe de partis politiques soudanais a réitéré mercredi son engagement à rester au gouvernement, affirmant que l'adhésion au dialogue était le moyen de résoudre la crise politique au Soudan.
Les partis du gouvernement d'unité nationale, qui regroupe 20 formations, dont le parti du Congrès national (NCP) au pouvoir, ont organisé une conférence de presse à Khartoum, la capitale soudanaise.
Le groupe a critiqué le Front national soudanais pour le changement (National Front for Change, NFC), une alliance regroupant 22 partis politiques, qui a décidé mardi de se retirer du gouvernement.
"Les forces politiques et les mouvements signataires de la paix ont réitéré leur adhésion aux résultats du dialogue national et leur volonté de poursuivre la mise en oeuvre de ces résultats", a déclaré Bahar Idris Abu Garada, président du parti de la libération et de la justice, lors de la conférence de presse.
Il a reconnu que le pays traversait une crise économique, mais que le gouvernement s'efforçait de remédier à la situation.
De son côté, Abdel Rahman Al-Khidir, secrétaire politique du NCP, a déclaré : "Nous avons exprimé notre confiance envers le gouvernement qui nous représente et qui travaille pour trouver les solutions nécessaires aux problèmes qui intéressent notre peuple".
Il a également accusé le NFC d'avoir tenté d'inciter l'armée soudanaise à mener un coup d'Etat, affirmant que "cela va à l'encontre de la Constitution".
Le NFC, où figurent notamment le Mouvement la Réforme maintenant (Reform Now Movement, RNM) dirigé par Ghazi Salahuddin et le Parti Oumma (Réforme et Renouveau) dirigé par Mubarak Al-Fadilt, a annoncé mardi son retrait du gouvernement et exigé la formation d'un nouveau gouvernement.
Depuis le 19 décembre 2018, diverses régions du Soudan, dont Khartoum, ont été le théâtre de manifestations populaires contre la détérioration de la situation économique et la hausse des prix des produits de première nécessité.
Selon les statistiques du gouvernement, 19 personnes ont été tuées lors des manifestations.