Dernière mise à jour à 15h06 le 25/03
Le leader du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Martin Koumtamadi alias Abdoulaye Miskine, a renoncé à sa nomination au sein du deuxième gouvernement inclusif faisant suite à l'accord de paix entre l'Etat centrafricain et les groupes armés, a appris Xinhua ce dimanche de source proche du groupe.
D'après la source qui a cité un communiqué signé de M. Koumtamadi, celui-ci a préféré que quelqu'un d'autre de son mouvement soit nommé au poste de ministre de la Modernisation de l'administration et de l'innovation du service public, et non lui-même.
Toujours se référant au communiqué, la source a précisé que M. Koumtamadi a reconnu avoir pris part aux pourparlers de paix avec les autorités centrafricaines non pour conquérir un poste ministériel, encore moins pour obtenir de l'argent, mais pour participer à un processus de paix auquel aspire le peuple centrafricain.
Dès la formation du premier gouvernement par le Premier ministre Firmin Ngrébada le 3 mars dernier, les éléments armés du FDPC avaient vivement réagi, en organisation un blocus sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, à la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun, plus précisément au village Zoukoumbo. Ce blocus a porté un coup dur aux échanges commerciaux entre les deux pays et a été à l'origine de la surenchère dans la capitale Bangui, où des commerçants se sont mis à augmenter à tue-tête les prix des marchandises.
Au sein du premier gouvernement, deux personnalités politiques avaient renoncé à l'offre, se disant obéir aux injonctions de leurs partis politiques. Il s'agit de Bertin Béa du parti travailliste du président déchu François Bozizé et Mireille Sanghami du parti d'Anicet-Georges Dologuélé.