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Le Soudan du Sud condamne l'extension par les États-Unis de "l'urgence nationale" sur le pays

Xinhua | 03.04.2019 09h56

Le Soudan du Sud a condamné mardi la décision américaine de prolonger d'une année ce que les États-Unis qualifient d'"urgence nationale" sur le pays, affirmant que cette décision contrariait la dynamique positive en cours pour la mise en œuvre de la paix dans la plus jeune nation du monde.

L'extension de "l'urgence nationale", mise en place pour la dernière fois en avril 2014 par l'administration américaine, n'augure rien de bon pour le processus de mise en œuvre de la paix en cours, a déclaré à Xinhua le porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mawien Makol Ariik.

"Nous sommes en train de mettre en œuvre la paix et cette extension (de l'urgence) ne va pas nous aider", a déclaré le porte-parole. "Nous faisons maintenant ce que la communauté internationale et l'Union africaine nous demandent".

"L'extension de la situation d'urgence nationale ne contribuera pas aux efforts de paix", a-t-il dit dans la capitale Juba.

Le président américain Donald Trump a prolongé lundi "l'urgence nationale" sur le Soudan du Sud, affirmant que la situation du pays "continue de représenter une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis".

La situation d'"urgence nationale" sur le Soudan du Sud a été déclarée pour la première fois par le président américain de l'époque, Barack Obama, le 3 avril 2014, quelques mois après le début du conflit à Juba.

En vertu des mesures contenues dans un décret signé par l'ancien président Obama, les biens de "certaines personnes par rapport au Soudan du Sud" sont bloqués.

Ces personnes incluent ceux qui sont "responsables de ou complices de ... politiques ou actions" qui "menacent la paix, la sécurité ou la stabilité" du Soudan du Sud, qui menacent des accords de transition ou sapent les "processus ou institutions démocratiques au Soudan du Sud".

Un nouvel accord signé par les parties belligérantes en septembre 2018 est toujours en grande partie appliqué malgré la poursuite des violences dans le sud du pays.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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