Maurice : le secteur manufacturier à la croisée des chemins

Le secteur manufacturier de Maurice reste le principal contributeur au PIB, avec une part de 12,3 % du revenu national, les entreprises tant nationales qu'exportées jouant un rôle essentiel dans la création d'investissements, d'exportations, d'emplois et de possibilités d'emploi.

Cependant, l'industrie est actuellement à la croisée des chemins et doit se réinventer. C'est le constat unanime des différents intervenants à un atelier visant à examiner les principaux défis de l'industrie du textile et du vêtement qui s'est ouvert jeudi à l'hôtel Ravenala Attitude, à Turtle Bay, dans le nord-ouest de l'île de Maurice.

L'événement de deux jours est organisé par le Conseil de développement économique (EDB).

Dans son allocution, le président d'EDB, Charles Cartier, a rappelé que le secteur manufacturier, en particulier le textile et le vêtement, avait contribué de manière déterminante à l'émergence d'une nation d'entrepreneurs courageux, inventifs et adaptables.

Aujourd'hui, a indiqué M. Cartier, Maurice exporte 1 500 produits dans 125 pays et la pertinence et l'importance du textile et du vêtement, qui représentent 54 % des exportations manufacturières totales, reste le pilier du tissu industriel du pays.

D'après lui, l'industrie du textile et du vêtement comprend 32 grandes, 65 moyennes et 60 petites entreprises employant 44 000 personnes et fabriquant une vaste gamme de produits, à savoir : t-shirts, chemises, jeans, cardigans, pull-overs, vêtements de plage, costumes et uniformes.

Cependant, a souligné M. Cartier, le secteur est confronté à plusieurs défis et les chiffres officiels montrent une baisse des exportations, confirmant que le secteur doit rompre avec l'héritage du passé, se réinventer, sortir des sentiers battus et remettre en cause l'approche traditionnelle, puis aux meilleures pratiques pour prospérer à l'échelle mondiale.

François Guibert, PDG d'EDB, a donné un aperçu du paysage manufacturier à Maurice. La présentation a mis l'accent sur la nécessité d'adopter des machines automatisées à intelligence artificielle, la robotique et la fabrication intelligente d'Internet des objets pour réinventer le secteur, ainsi que sur l'importance de la création du bon écosystème avec une main-d'oeuvre qualifiée et compétente, de l'élaboration d'un nouveau modèle commercial et former des alliances avec des pays africains.

L'atelier de deux jours est le troisième événement organisé par la Commission dans le cadre des discussions qui se tiennent au niveau de la Commission des affaires économiques du Conseil économique et social national. Il s'agit de celui organisé sur l'agroalimentaire et la sécurité alimentaire ainsi que sur les micros et petites entreprises et les start-ups.