Dernière mise à jour à 09h33 le 19/04
Le volume d'échanges financiers en dehors des circuits formels, en Tunisie, est estimé à 4 milliards de dinars (1,32 milliards de dollars), a annoncé jeudi le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouen Abassi.
Lors d'un bref point de presse en marge du Forum de la fiscalité, M. Abassi a assuré qu'il s'avère primordial d'adapter et mettre en œuvre un projet de loi relatif aux crimes de change dans le but de contribuer à la réduction des impacts de l'économie parallèle.
Le conseiller du chef du gouvernement chargé de la fiscalité, Fayçal Derbel, a souligné à l'occasion que "la préservation de l'équilibre de l'économie et la pérennité de l'entreprise passent forcément par l'imposition d'une fiscalité équitable permettant à l'entreprise d'être plus compétitive et de lutter contre le secteur parallèle".
De son côté, l'ex-gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, a déclaré en marge de ce forum que "l'équilibre de l'économie tunisienne et la lutte contre le commerce marché parallèle requièrent une vision prospective basée, particulièrement, sur la réforme politique, l'amélioration de la gouvernance et la valorisation des compétences".
D'après M. Nabli, "force sera d'instaurer un pacte national portant sur les choix et les grandes réformes économiques et sociales".
Pour sa part, le président de la commission des finances au Parlement tunisien, Mongi Rahoui, croisé lors des assises de cet événement, pense que "le climat des affaires et des finances en Tunisie doit être imprégné de la transparence et de la confiance entre les décideurs d'un côté et les différents opérateurs économiques, de l'autre côté (...) il est impératif d'asseoir une fiscalité équitable".